(JED/IFEX) – Simplice Kalunga wa Kalunga, directeur et présentateur de l’émission « Nouvelle Donne » diffusée sur la chaîne privée de télévision Channel Media Broadcasting (CMB), émettant de Kinshasa, à été interpellé et longuement entendu sur procès-verbal, le 19 août 2004, par un magistrat du Parquet Général de la Gombe. L’interrogatoire du journaliste a tourné autour d’une […]
(JED/IFEX) – Simplice Kalunga wa Kalunga, directeur et présentateur de l’émission « Nouvelle Donne » diffusée sur la chaîne privée de télévision Channel Media Broadcasting (CMB), émettant de Kinshasa, à été interpellé et longuement entendu sur procès-verbal, le 19 août 2004, par un magistrat du Parquet Général de la Gombe.
L’interrogatoire du journaliste a tourné autour d’une émission diffusée le 9 août dernier et au cour de laquelle, recevant le Pasteur Théodore Ngoy, avocat et homme d’église bien connu sur la place de Kinshasa, ils avaient passé en revue et relevé les lacunes contenues dans le Projet de loi sur la nationalité élaboré par le ministère de la Justice et Garde des sceaux, actuellement en examen au Parlement.
Répondant à une question sur l’attitude du ministre de la Justice, qui aurait déclaré avoir déposé ce projet de loi bien malgré lui, le Pasteur Ngoy aurait donné l’exemple des hommes politiques étrangers qui n’hésitent pas de démissionner de leur fonction lorsqu’ils sont contraints d’agir contre leur gré.
Kalunga a dit à JED avoir reçu, avant son audition par le magistrat, plusieurs appels anonymes annonçant son arrestation, et que dans une conversation téléphonique, le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Kisimba Ngoy, aurait fait exploser sa colère, accusant le journaliste de complicité avec le pasteur pour le salir.
Dans l’intervalle, le Pasteur Ngoy a été brutalement arrêté le 14 août dans une rue de Kinshasa et incarcéré depuis, au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK, ex prison centrale de Makala) où il croupit jusqu’à ce jour. Le magistrat instructeur de son dossier a déclaré à JED que Théodore Ngoy était poursuivi pour « offense aux autorités de la transition et outrages à la magistrature ». Le journaliste et son invité ne reconnaissent pas les accusations. La cassette de l’émission incriminée a été réquisitionnée par le Parquet de Grande Instance de la Gombe.