Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal suspendu "Kalameh Sabaz" a été hospitalisé suite à un malaise cardiaque à Téhéran.
(RSF/IFEX) – Le 24 août 2012 – Reporters sans frontières est extrêmement préoccupée par l’état de santé de Mir Hossein Mousavi, ancien Premier ministre et propriétaire du journal suspendu « Kalameh Sabaz », qui se trouve en résidence surveillée dans un lieu inconnu depuis plus de dix-huit mois. Il a été hospitalisé, le 22 août 2012, suite à un malaise cardiaque à Téhéran.
« Mir Hossein Mousavi souffre de ses conditions de détention. Il doit immédiatement être remis en liberté. Nous appelons le guide suprême de la République islamique, l’ayatollah Khamenei, à agir afin de ne pas mettre en danger la vie de cette personnalité. Nous le tiendrions pour responsable s’il arrivait malheur à M. Mousavi ou aux nombreux autres journalistes et net-citoyens maintenus en détention malgré leur état de santé fragile », a déclaré Reporters sans frontières.
Mir Hossein Mousavi, 72 ans, a été victime d’un malaise cardiaque le 22 août 2012. Il a été hospitalisé à Téhéran, sous haute surveillance des agents du ministère des Renseignements et des gardiens de la révolution. Les informations lacunaires et contradictoires sur son état de santé sont inquiétantes. La famille du leader de l’opposition, sous pression, ne peut s’exprimer à ce sujet.
Mir Hossein Mousavi avait été arrêté et placé en résidence surveillée le 24 février 2011 avec sa femme, l’écrivain à succès Zahra Rahnavard, ainsi que Mehdi Karoubi, ancien Président du Parlement et propriétaire du journal suspendu « Etemad Melli ». Ils sont depuis lors privés de tous leurs droits. Mehdi Karoubi souffre aussi de nombreux problèmes de santé. Son épouse, la rédactrice en chef du magazine « Iran dokhte », Fatemeh Karoubi, arrêtée elle aussi, a finalement été libérée en septembre 2011.
« L’arrestation arbitraire et le maintien au secret des prisonniers politiques constitue une violation du droit international, a rappelé Reporters sans frontières. De telles pratiques s’apparentent à des disparitions forcées. Les autorités de Téhéran y recourent de manière systématique contre les journalistes et les net-citoyens ».