(JED/IFEX) – Dany Zahira Sefu, journaliste à la RTD (Radiotélévision Deogracias, propriété d’une ONG locale) émettant à Kasumbalesa, ville située à la frontière avec la République de Zambie dans le Sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été libéré, le 16 décembre 2005 à Lubumbashi par les militaires du GSSP (Groupe Spécial de […]
(JED/IFEX) – Dany Zahira Sefu, journaliste à la RTD (Radiotélévision Deogracias, propriété d’une ONG locale) émettant à Kasumbalesa, ville située à la frontière avec la République de Zambie dans le Sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), a été libéré, le 16 décembre 2005 à Lubumbashi par les militaires du GSSP (Groupe Spécial de Sécurité Présidentielle), après avoir passé 48 heures de détention dans un cachot de l’auditorat militaire à Kasumbalesa.
Battu et arrêté, le 14 décembre 2005, par des militaires de la DEMIAP (Détection Militaire des Activités Anti-Patrie, les Renseignements militaires congolais), à Kasumbalesa, le journaliste a été transféré, le 16 décembre 2005 dans la matinée, à Lubumbashi, chef-lieu de la Province du Katanga, puis relâché. Bien qu’aucun grief n’ait été retenu contre lui, les militaires ont confisqué son téléphone portable.
Selon les informations obtenues par Journaliste en danger (JED), les militaires reprochaient au journaliste d’avoir « débordé dans son commentaire » au cours d’une émission radio d’animation intitulée « Ramage au Tropical », diffusée le 14 décembre. Dans ladite émission, Zahira Sefu a parlé de la suspension, le13 décembre 2005, du commandant de la base logistique de Kasumbalesa qui serait liée, selon le journaliste, à l’implication des militaires dans des fraudes douanières à la frontière.
Au cours de son audition sur procès-verbal, Zahira a été sommé de révéler la source de ses informations.
JED rappelle que deux autres journalistes, Patrice Booto et Ntumba Lumembu, sont toujours détenus, sans jugement, au CPRK (Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, ex-Prison Centrale de Kinshasa) depuis, respectivement, un et quatre mois.