(JED/IFEX) – Achille Ekele Ngolima, directeur de publication du journal satirique « Pot-Pourri », paraissant à Kinshasa, a été libéré le 15 août 2002, vers 14h00 (heure locale), du Centre pénitentiaire et de réeducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de Makala), où il était détenu depuis le 31 juillet. Ekele a déclaré à JED que sa libération […]
(JED/IFEX) – Achille Ekele Ngolima, directeur de publication du journal satirique « Pot-Pourri », paraissant à Kinshasa, a été libéré le 15 août 2002, vers 14h00 (heure locale), du Centre pénitentiaire et de réeducation de Kinshasa (CPRK, ex-prison centrale de Makala), où il était détenu depuis le 31 juillet. Ekele a déclaré à JED que sa libération fait suite à une décision du parquet près le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe qui a décrété une « main levée » sur les poursuites judiciaires engagées contre lui. Cela signifie, en termes claires, que son dossier est classé sans suite.
Ekele avait été arrêté sur une plainte de Joseph Olenghankoy, président des FONUS (Forces novatrices pour l’union et la solidarité, parti d’opposition) qui, depuis, avait retiré sa plainte.
Deux autres journalistes, Delly Bonsange et Raymond Kabala, respectivement éditeur et directeur de publication du journal « Alerte Plus », restent en prison et devraient comparaître en audience publique, le 16 août, au CPRK. Ils sont poursuivis pour « imputations dommageables », par le ministre de la Sécurité et de l’Ordre Public, Mwenze Kongolo.
Dans une lettre datée du 9 août, et adressée aux procureurs près les Cours d’Appel et la Cour d’ordre militaire (COM), le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Ngele Masudi, a dénoncé la systématisation des arrestations des journalistes et appellé à des sanctions contres les magistrats et officiers de police judiciaire qui abusent des arrestations et détentions préventives contre les journalistes sur des simples plaintes de personnes qui s’estiment lésées par un article de presse.