(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président palestinien Yasser Arafat, RSF a protesté contre les menaces dont a fait l’objet, à Hébron, Khaled Amayreh, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Akhbar el-Khalil », par les services de renseignements palestiniens. RSF a demandé au président Arafat « de tout mettre en oeuvre pour faire cesser les menaces à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président palestinien Yasser Arafat, RSF a protesté contre les menaces dont a fait l’objet, à Hébron, Khaled Amayreh, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « Akhbar el-Khalil », par les services de renseignements palestiniens. RSF a demandé au président Arafat « de tout mettre en oeuvre pour faire cesser les menaces à l’encontre du journaliste et d’user de toute son influence pour que la loi palestinienne sur la presse soit respectée ». Cette loi sur la presse, signée par Arafat en 1995, stipule que les services de renseignements n’ont pas le droit d’interroger, de détenir ou d’arrêter un journaliste palestinien dans l’exercice de ses fonctions.
L’organisation a rappelé, par ailleurs, qu’en 1999, « une dizaine de journalistes palestiniens ont fait l’objet d’interpellations ou de menaces de la part de l’Autorité palestinienne ».
Selon les informations recueillies par RSF, des officiers des services de renseignements palestiniens ont convoqué, le 11 février 2000, Amayreh et l’ont questionné sur son éditorial du dernier numéro de « Akhbar el-Khalil ». Le journaliste a notamment été accusé de douter de l’engagement des dirigeants palestiniens pour la cause des réfugiés. Un officier l’a menacé de fermer le journal s’il continuait d’écrire des articles défavorables à l’Autorité palestinienne. Trois jours plus tard, c’est le bureau israélien de coordination du district d’Hébron qui l’a questionné. Un fonctionnaire lui a reproché de vouloir pousser l’Autorité palestinienne à adopter une position plus dure sur la question du retour des réfugiés. Le district d’Hébron fait partie des territoires dits de la zone B (sous contrôle mixte) où l’autorité civile est détenue par les Palestiniens et la sécurité entre les mains des Israéliens.