(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Premier ministre et ministre de la Défense, Chandrika B. Kumaratunga, RSF a exprimé sa préoccupation après les menaces de mort dont est victime le journaliste A. Fasmi. L’organisation a demandé au Premier ministre de garantir la sécurité du journaliste et d’intervenir auprès des services compétents pour qu’une enquête […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au Premier ministre et ministre de la Défense, Chandrika B. Kumaratunga, RSF a exprimé sa préoccupation après les menaces de mort dont est victime le journaliste A. Fasmi. L’organisation a demandé au Premier ministre de garantir la sécurité du journaliste et d’intervenir auprès des services compétents pour qu’une enquête soit diligentée sur l’origine de ces menaces. RSF a demandé à être tenue au courant des mesures prises pour assurer la protection de Fasmi. « Le devoir du gouvernement est d’assurer la sécurité des journalistes qui informent la population sur la situation des droits de l’homme dans le pays même quand les forces de sécurité sont mises en cause », a souligné Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Selon les informations obtenues par RSF, Fasmi, correspondant du quotidien tamoul « Thinakkural » à Mannar (nord ouest de l’île), a été convoqué et interrogé, le 21 mars 2001, pendant plusieurs heures par un officier de la brigade 21-5 de l’armée sri lankaise, basée à Mannar. Cet interrogatoire fait suite à la publication dans le quotidien d’un article sur le viol, le 10 mars, de deux femmes tamoules par des éléments d’une unité antisubversive de la police, à Mannar. Les deux femmes étaient détenues par la police qui leur reprochaient des liens supposés avec les séparatistes Tigres tamouls. Depuis cet interrogatoire, le journaliste reçoit des menaces de mort et de représailles par téléphone. Selon lui, certains de ces appels sont l’oeuvre de membres de la brigade 21-5.
Depuis la parution de ces articles sur ces deux femmes violées, dont l’une est en enceinte, un juge de Mannar a demandé l’arrestation de trois policiers et un officier de marine identifiés par les victimes. À ce jour, les suspects sont toujours en liberté.