(RSF/IFEX) – David Ochami, journaliste au quotidien « Nation », basé à Garissa, est menacé par Mohamud Saleh, le préfet de la province du Nord-Est. Dans un article publié le 21 juin 2002, le reporter avait cité ce dernier déclarant que les administrateurs passés avaient fermé les yeux sur l’insécurité dans cette région et en avaient tiré […]
(RSF/IFEX) – David Ochami, journaliste au quotidien « Nation », basé à Garissa, est menacé par Mohamud Saleh, le préfet de la province du Nord-Est. Dans un article publié le 21 juin 2002, le reporter avait cité ce dernier déclarant que les administrateurs passés avaient fermé les yeux sur l’insécurité dans cette région et en avaient tiré parti. « Si les propos cités dans le journal étaient erronés, vous aviez tous les droits de demander la publication d’un démenti », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF, dans un courrier adressé à Saleh. « Nous vous demandons de cesser toute persécution à l’encontre de ce journaliste, tout harcèlement à l’égard de ses collègues et de laisser ces professionnels de l’information exercer leur métier dans la province du Nord-Est en toute indépendance et en toute sécurité ».
Selon les informations recueillies par RSF, Ochami a dû, après la parution de l’article, se réfugier à Nairobi de peur d’être arrêté. Dans le même temps, le préfet a tenté d’obtenir d’autres journalistes qu’ils contredisent la version du quotidien « Nation ». En vain. Il a également demandé à l’agence de presse Kenya News Agency de ne plus coopérer avec Ochami. Il a finalement ordonné à ses officiers, ainsi qu’au maire de Garissa, de ne pas laisser travailler Ochami dans la région. Le journaliste et l’un de ses collègues, Adam Mohammed du journal « People Daily », ont été placés sur liste noire.
RSF rappelle que Saleh a déjà harcelé des journalistes par le passé, notamment Mohammed du « People Daily », Victore Obure du « East African Standard » et Milton Omondi de Kenya News Agency.