(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au général Sizing Walla, ministre de l’Intérieur, RSF a protesté contre la détention d’Alphonse Nevamé Klu, directeur de la publication de l’hebdomadaire « Nouvel Echo ». RSF a demandé au ministre de libérer immédiatement le journaliste. « Quand bien même un journaliste commettrait une faute professionnelle de nature à porter atteinte à […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au général Sizing Walla, ministre de l’Intérieur, RSF a protesté contre la détention d’Alphonse Nevamé Klu, directeur de la publication de l’hebdomadaire « Nouvel Echo ». RSF a demandé au ministre de libérer immédiatement le journaliste. « Quand bien même un journaliste commettrait une faute professionnelle de nature à porter atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne, son arrestation dans le but d’obtenir des informations sur ses sources constitue une atteinte à la liberté de la presse », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. RSF a rappelé que dans un document publié en janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection de la liberté d’opinion et d’expression a affirmé que l’emprisonnement en tant que sanction de l’expression pacifique d’une opinion constitue une « violation grave des droits de l’homme ».
Selon les informations recueillies par RSF, Nevamé Klu s’est présenté, le 13 octobre 2001, dans les locaux du ministère de l’Intérieur, suite à une convocation. Il a été immédiatement placé en garde à vue à la gendarmerie de Lomé, où il est toujours détenu. La police exige qu’il divulgue ses sources. On lui reproche la publication d’un article affirmant qu’un baron du pouvoir dissimulerait « plusieurs milliards » de francs CFA dans son sous-sol.
Au cours de sa détention, le journaliste a avoué avoir écrit son article sur la base de rumeurs qu’il n’aurait absolument pas vérifiées. Il a ensuite, à la demande du ministre de l’Intérieur, publié un démenti officiel qui a été repris par la télévision et la radio publiques.