(JED/IFEX) – Michel Mukebayi Nkosso, directeur de publication de l’hebdomadaire « AfricaNews », paraissant à Kinshasa (capitale de la République décratique du Congo), a été placé sous mandat d’arrêt provisoire, le jeudi 24 novembre 2005 en fin d’après midi, par le Parquet près le tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe. Le journaliste a été interpellé à son […]
(JED/IFEX) – Michel Mukebayi Nkosso, directeur de publication de l’hebdomadaire « AfricaNews », paraissant à Kinshasa (capitale de la République décratique du Congo), a été placé sous mandat d’arrêt provisoire, le jeudi 24 novembre 2005 en fin d’après midi, par le Parquet près le tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.
Le journaliste a été interpellé à son domicile, tôt le matin du jeudi 24 novembre, par trois inspecteurs de la police judiciaire des Parquets qui l’ont immédiatement conduit au cachot du Parquet près le tribunal de Grande Instance.
Mukebayi est poursuivi pour « imputations dommageables » à l’endroit de M. Kin-Kiey Mulumba, éditeur-directeur du journal « Le Soft International » et par ailleurs membre influent de l’ex-Mouvement rebelle RCD/Goma (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) dont il fut porte-parole.
Le journaliste a été entendu sur procès verbal, par un magistrat du Parquet, au sujet d’un article non signé, publié dans l’édition n°044 du jeudi 17 novembre, intitulé : « Une affaire de crédibilité. Kin-Kiey Mulumba a des placards empuantis ». Dans cet article, il est, entre autre, écrit : « Les histoires de chantage abondent. Un matin, Jean-Pierre Bemba est diabolisé, ‘on peut arranger cela’. Lorsque c’est fait, le patron met lui-même cinq exemplaires sous l’aisselle. Destination : ex-primature, le siège de l’écofin (Ndlr. : cabinet de M. Jean-Pierre Bemba, un de quatre vice-présidents du pays), pour un tête-à-tête avec le VIPI. Azarias Ruberwa en a aussi vu de toutes les couleurs au point de repousser l’offre de Kin-Kiey via son journaliste, d »arranger cela’. Maintenant c’est la cours assidue envers Joseph Kabila. D’abord séduire ses deux hommes de confiance : Katumba Mwanke et Samba Kaputo. Pourtant Le Soft a traité le même Joseph de tous les noms lorsqu’il avait encore ses bureaux à Kigali ».
Pendant son interrogatoire, auquel Journaliste en danger (JED) a participé, le journaliste a dit « assumer » l’entièreté de ses écrits.
Mukebayi a travaillé jusqu’il y a deux mois au journal « Le Soft International » comme rédacteur en chef avant de démissionner et d’exiger, en vain, le paiement de son décompte final.