L'ancien présentateur de télévision Sayed Hamid Noori a été égorgé près de son domicile de Kaboul.
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières appelle les autorités afghanes à mobiliser les moyens nécessaires pour identifier, interpeller et faire juger les assassins de l’ancien présentateur de télévision Sayed Hamid Noori, égorgé le 5 septembre 2010, près de son domicile de Kaboul.
« Si les motifs de cet assassinat ne sont pas encore connus, il est important que les enquêteurs ne négligent pas la piste professionnelle. Bien qu’il ait démissionné de son poste de présentateur du journal de la télévision publique, il restait un journaliste engagé, notamment au sein de l’Union nationale des journalistes afghans », a affirmé l’organisation qui s’est déjà entretenue avec le ministre de l’Information Makhdoom Raheen sur cette affaire. Celui-ci a déclaré : « Il était l’un des meilleurs journalistes afghans et serviteur de la liberté d’expression. Suite à sa mort tragique, j’ai tout de suite réagi publiquement et contacté mon collègue ministre de l’Intérieur qui m’a promis une enquête sérieuse et complète. Sur les motifs de cet assassinat, nous attendons les résultats de l’enquête de police, mais pour l’instant les raisons politiques ne sont pas évidentes. »
Reporters sans frontières adresse ses condoléances à la famille et aux proches de Sayed Hamid Noori.
Selon ses proches et la police, le journaliste a été appelé sur son portable visiblement par une personne qu’il connaissait. Il s’est rendu à ce rendez-vous peu avant que son corps ne soit découvert aux environs de son domicile. Il a été poignardé et égorgé.
Célèbre présentateur de télévision, Sayed Hamid Noori s’était lancé en politique en devenant le porte-parole de Mohammad Younus Qanooni, opposant au président Hamid Karzaï.
Interrogé par l’organisation, Abdul Hamid Mobarez, président de l’Union nationale des journalistes afghans, a déclaré : « Je le connais depuis des années. C’était un homme de lettres et de poésie, et un grand défenseur de la liberté d’expression. Nous ne lui connaissions pas d’ennemis personnels, et nous devons nous rappeler que les journalistes afghans paient parfois chèrement leur engagement en faveur de la liberté de la presse. »