(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est inquiète de la disparition, le 29 novembre 2007, de Javed Lehri, 24 ans, qui travaille pour le quotidien « Azadi », basé à Quetta, dans la province du Baloutchistan. Sa famille et ses collègues soupçonnent les services secrets d’être responsables de cette disparition. Javed Lehri est également membre d’un parti d’opposition […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est inquiète de la disparition, le 29 novembre 2007, de Javed Lehri, 24 ans, qui travaille pour le quotidien « Azadi », basé à Quetta, dans la province du Baloutchistan. Sa famille et ses collègues soupçonnent les services secrets d’être responsables de cette disparition.
Javed Lehri est également membre d’un parti d’opposition étudiant baloutche. Mais, « même si Javed Lehri appartient à ce parti politique, sa disparition semble davantage liée à son travail de journaliste », a déclaré un confrère, sous couvert d’anonymat, à Reporters sans frontières. Selon le rédacteur en chef du journal, Mohammad Asif Baloch, « Javed Lehri et son ami Ibrahim Baloch ont sans doute été enlevés par des agents des services secrets alors qu’ils rentraient chez eux, à Wadh Tehsil, dans la région de Khuzdar ». Il a déclaré que Javed Lehri avait été désigné quelque temps auparavant pour réaliser un reportage sur le rassemblement d’un parti politique qui protestait contre l’assassinat d’Akbar Bugti, le chef du Parti nationaliste baloutche. Alors que le journaliste était sur place, un inconnu a ouvert le feu sur la police. « Ils ont monté un dossier de toutes pièces contre mon reporter, disant qu’il était impliqué dans cet incident », a ajouté Mohammad Asif Baloch.
La police nie toute implication dans cette disparition. Mais il a été prouvé que les services de sécurité détenaient des centaines d’opposants dans la province du Baloutchistan. Depuis la disparition de Javed Lehri, les journalistes ont organisé de nombreuses manifestations de soutien, dans la région du Baloutchistan.
Le quotidien local en ourdou « Azadi » est l’un des rares journaux de Quetta critiques envers les opérations militaires dans la région du Baloutchistan.