(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre l’arrestation d’Ezatollah Sahabi, le directeur du journal « Iran-e-Farda », interdit depuis le 23 avril 2000. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé à l’ayatollah Shahroudi « de tout mettre en oeuvre afin que le journaliste soit immmédiatement libéré ». L’organisation […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre l’arrestation d’Ezatollah Sahabi, le directeur du journal « Iran-e-Farda », interdit depuis le 23 avril 2000. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé à l’ayatollah Shahroudi « de tout mettre en oeuvre afin que le journaliste soit immmédiatement libéré ». L’organisation a rappelé que « depuis le 1er janvier 2000, sept journalistes ont été arrêtés, la majorité d’entre eux quelques jours après l’adoption par le Parlement d’une loi renforçant les sanctions pour délits de presse ». Neuf journalistes sont actuellement emprisonnés en Iran.
Selon les informations recueillies par RSF, Sahabi a été arrêté le 26 juin, après que le tribunal révolutionnaire de Téhéran avait ordonné sa détention provisoire. Le journaliste a été interpellé six jours après la perquisition de son domicile, effectuée sur ordre du même tribunal. La justice recherchait des documents relatifs à sa participation à une conférence de Berlin des 7 et 8 avril, jugée « anti-islamique » et « anti-révolutionnaire » par les autorités iraniennes. Sahabi avait déjà été convoqué par la justice, à son retour d’Allemagne, le 30 avril, puis libéré sous caution. Le directeur de « Iran-e-Farda » est, par ailleurs, membre du Mouvement pour la liberté (parti politique réformateur toléré), qui soutient le président Mohammad Khatami.