(JED/IFEX) – Ntumba Lumembu, journaliste au quotidien « La Tempête des Tropiques », paraissant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été remis en liberté, le 11 janvier 2006 en fin de matinée, après 3 mois et 18 jours de détention. A la demande des avocats du journaliste, le Parquet près la CSE […]
(JED/IFEX) – Ntumba Lumembu, journaliste au quotidien « La Tempête des Tropiques », paraissant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été remis en liberté, le 11 janvier 2006 en fin de matinée, après 3 mois et 18 jours de détention. A la demande des avocats du journaliste, le Parquet près la CSE (Cour de Sûreté de l’Etat) a admis que le journaliste « ne peut assumer la responsabilité pénale des faits qui lui sont reprochés compte tenu de la dégradation de son état mental tel qu’établi par un rapport médical. »
Ntumba Lumembu avait été arrêté le 23 septembre 2005 à l’entrée de la RTNC (Radiotélévision Nationale Congolaise) par des militaires de la GSSP (Groupement Spécial de Sécurité Présidentielle) commis à la garde de ce média public. Il était poursuivi pour « propagation de faux bruits en public » pour avoir dit aux militaires qu’il était venu faire une déclaration de prise de pouvoir selon la GSSP.
Quant à Patrice Booto, éditeur-directeur du trihebdomadaire « Le Journal » et son « Supplément Pool Malebo », tous paraissant à Kinshasa, il a comparu, pour la deuxième fois, le 10 janvier 2005 devant la CSE. Celle-ci a rejeté sa demande de liberté provisoire formulée à l’audience du 27 décembre 2005. Booto, qui totalise plus de 69 jours de détention, est poursuivi par la CSE pour « propagation de faux bruits en publique », « offense au chef de l’Etat » et « outrage au gouvernement ».
Dans les éditions n° 20 du 15 au 21 septembre 2005 et n°181 du 16 au 19 septembre 2005, « Pool Malebo » et « Le Journal » avaient publié un même article faisant état « d’un don de 30 millions de la RDC remis au secteur éducatif de la République de Tanzanie au moment où un conflit de travail opposait en RDC le gouvernement aux syndicats du secteur de l’enseignement. »
Il avait été interpellé le 2 novembre 2005 en début d’après-midi par cinq hommes armés et habillés en civil appartenant aux Services Spéciaux de la Police. Il avait été immédiatement acheminé au poste de police communément appelé « Kin-Mazière » à Kinshasa/Gombe avant d’être déféré, le mercredi 9 novembre 2005, devant le Parquet près la CSE qui l’a acheminé au CPRK.