(RSF/IFEX) – Le corps de Kloueu Gonzreu, correspondant de l’Agence ivoirienne de presse (AIP, publique), a été retrouvé et identifié le 19 mars 2003 dans la région de Toulépleu (ouest du pays), selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Le journaliste était porté disparu depuis le 11 janvier. Selon plusieurs sources concordantes, il aurait […]
(RSF/IFEX) – Le corps de Kloueu Gonzreu, correspondant de l’Agence ivoirienne de presse (AIP, publique), a été retrouvé et identifié le 19 mars 2003 dans la région de Toulépleu (ouest du pays), selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Le journaliste était porté disparu depuis le 11 janvier. Selon plusieurs sources concordantes, il aurait été arrêté par des Libériens combattant aux côtés des forces loyalistes.
En février, RSF avait exprimé sa vive préoccupation et notamment demandé au président de la République, Laurent Gbagbo, de se saisir du dossier et de veiller à ce que toute la lumière soit faite sur cette disparition. L’organisation n’a reçu aucune réponse de la part des autorités ivoiriennes. RSF s’adresse à nouveau au chef de l’État afin qu’une enquête soit menée au plus vite pour faire la lumière sur les circonstances de la mort du journaliste.
Dans son édition du 30 janvier, le journal progouvernemental « Notre Pays » avait publié un article sur Gonzreu. Le correspondant de l’AIP y était accusé d’avoir tenu des « propos favorables aux assaillants ». Le journal ajoutait : « Les populations de Toulépleu continuent de douter de ce personnage. » RSF a dénoncé, à de nombreuses reprises, les agissements de plusieurs journaux ivoiriens qui n’hésitent pas à jeter de l’huile sur le feu et à mettre en danger la vie de certaines personnes citées dans leurs colonnes.
Gonzreu était âgé de 51 ans. Il était le correspondant de l’agence de presse officielle depuis juillet 2000. Il enseignait également l’histoire et la géographie, et travaillait pour la section locale de la Croix-Rouge. Le corps de son fils, Thierry Gonzreu, âgé de 19 ans, ainsi que ceux de deux autres volontaires du CICR, ont également été retrouvés.
Pour tout renseignement complémentaire, veuillez contacter Jean-François Julliard, RSF, 5, rue Geoffroy Marie, Paris 75009, France, tél: +33 1 44 83 84 84, téléc: +33 1 45 23 11 51, courrier électronique: afrique@rsf.org, Internet: http://www.rsf.org