(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, le général Pervez Musharraf, RSF s’est interrogée sur les raisons des sanctions prises à l’encontre de Masood Malik, journaliste du quotidien « Nawa-i-Waqt ». RSF a demandé au Président de garantir l’indépendance de la presse. « Vos déclarations en faveur de la liberté de la presse doivent […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au président de la République, le général Pervez Musharraf, RSF s’est interrogée sur les raisons des sanctions prises à l’encontre de Masood Malik, journaliste du quotidien « Nawa-i-Waqt ». RSF a demandé au Président de garantir l’indépendance de la presse. « Vos déclarations en faveur de la liberté de la presse doivent être suivies dans les faits. S’il est prouvé que votre gouvernement exerce des pressions sur la presse privée, il y aura tout lieu de s’interroger sur les intentions réelles du pouvoir », a affirmé Robert Ménard, secrétaire général de RSF.
Selon les informations recueillies par RSF, Malik, responsable de la rédaction du quotidien conservateur en ourdou « Nawa-i-Waqt », a été sanctionné, le 20 juillet 2001, par les responsables de la publication, quelques heures seulement après avoir posé une question au président pakistanais lors d’une conférence de presse. Le journaliste avait demandé au général Musharraf, de retour du Sommet indo-pakistanais d’Agra (Inde), si un chef d’État élu démocratiquement n’aurait pas été plus à même d’obtenir un accord avec le président indien. Musharraf avait demandé au journaliste « s’il plaisantait ». Quelques heures plus tard, Malik apprenait qu’il était limogé du service d’investigation du quotidien. Selon le journal privé « Dawn », cette sanction serait due aux pressions des autorités, notamment du Département d’information de la presse en charge de réguler les activités des médias pakistanais. Le Département nie avoir fait pression sur les responsables de « Nawa-i-Waqt ».