(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef du service de presse de la présidence de la République, Park Joon-Young, RSF s’est inquiétée des sanctions prises à l’encontre du journaliste Kim Jin-Kook. RSF a demandé à Park que le journaliste puisse de nouveau couvrir les activités du chef de l’État. Robert Ménard, secrétaire général de […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef du service de presse de la présidence de la République, Park Joon-Young, RSF s’est inquiétée des sanctions prises à l’encontre du journaliste Kim Jin-Kook. RSF a demandé à Park que le journaliste puisse de nouveau couvrir les activités du chef de l’État. Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation, a rappelé aux autorités que « les lois coréennes garantissent la liberté de la presse ».
Selon les informations recueillies par RSF, les services de presse de la Maison Bleue (la présidence sud-coréenne) ont interdit, le 20 juin 2000, l’entrée des bâtiments officiels à Kim Jin-Kook, journaliste accrédité du quotidien « Joong-Ang Ilbo ». Les autorités lui reprochent d’avoir écrit un article intitulé « La Corée du Nord a promis de réviser les statuts du Parti du travail », affirmant que le président nord-coréen, Kim Jong-Il, a promis à son homologue sud-coréen de revoir certains textes qui définissent la Corée du Sud comme un « ennemi ». Selon les autorités de Séoul, cette information risque de compromettre le dialogue inter coréen, et aurait été donnée « off the record » par les services de sécurité lors d’une réunion avec la presse. De son côté, Kim Jin-Kook affirme que l’article a été écrit par l’un de ses confrères, avant cette rencontre.
Au cours du sommet entre Kim Jong-Il et Kim Dae-Jung, qui s’est tenu du 13 au 15 juin dernier, à Pyongyang, seul un pool de dix-sept journalistes sud-coréens a été autorisé par le gouvernement de la Corée du Nord à couvrir l’événement. Les reporters ont fait l’objet d’un contrôle très strict de la part des services de sécurité nord-coréens. Selon Shi Yong Chon, du quotidien « The Herald », présent à Pyongyang, certains journalistes ont été empêchés de sortir de leur hôtel. Enfin, les médias accrédités ont dû se plier aux conditions des autorités de Séoul : ne pas publier d’informations qui puissent contrarier les dirigeants communistes et compromettre cette rencontre historique.