(RSF/IFEX) – Azaharul Islam Montu, correspondant à Ashasuni upazila (district de Satkhira, sud-ouest du pays) du quotidien « Grammer Kagoj », a été agressé le 19 septembre 2004 et sérieusement blessé. Tout laisse à penser que, malgré la gravité de l’agression, les auteurs resteront une nouvelle fois impunis, grâce à la protection de notables locaux. « Chaque semaine, […]
(RSF/IFEX) – Azaharul Islam Montu, correspondant à Ashasuni upazila (district de Satkhira, sud-ouest du pays) du quotidien « Grammer Kagoj », a été agressé le 19 septembre 2004 et sérieusement blessé. Tout laisse à penser que, malgré la gravité de l’agression, les auteurs resteront une nouvelle fois impunis, grâce à la protection de notables locaux.
« Chaque semaine, des mafias locales s’attaquent en toute impunité aux journalistes qui les combattent », a déclaré RSF avant d’ajouter, « Le gouvernement ne doit plus tolérer ces violences contre les journalistes, au risque de perdre toute crédibilité sur la scène internationale ».
Montu a été agressé par un groupe de trafiquants de drogue. Il a été hospitalisé après avoir été retrouvé grièvement blessé et inconscient sur une route d’Ashasuni upazila. Quelques jours auparavant, le journaliste avait publié dans « Grammer Kagoj » une enquête sur les trafics de drogue locaux.
Selon les informations recueillies par RSF, la police a refusé, le 22 septembre, d’ouvrir une enquête sur cette agression. Un parlementaire membre du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP, au pouvoir) aurait usé de son influence pour que les policiers n’enquêtent pas sur cette affaire. Il aurait insisté sur le fait qu’il trouverait « un arrangement à l’amiable » avec Montu.
RSF a recensé plus d’une vingtaine d’agressions et de menaces contre des journalistes organisées par le BNP ou ses diverses branches depuis le début de l’année. Les militants politiques et les délinquants qui s’en prennent aux journalistes bénéficient le plus souvent d’une totale impunité.