(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est soulagée par la libération du journaliste pakistanais Mehruddin Marri, porté disparu depuis le 27 juin 2006 dans la province du Sind. « Nous sommes soulagés mais scandalisés par les tortures infligées par l’armée à ce journaliste pendant sa détention. Ces méthodes semblent être devenues l’arme privilégiée de l’armée pour effrayer […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières est soulagée par la libération du journaliste pakistanais Mehruddin Marri, porté disparu depuis le 27 juin 2006 dans la province du Sind.
« Nous sommes soulagés mais scandalisés par les tortures infligées par l’armée à ce journaliste pendant sa détention. Ces méthodes semblent être devenues l’arme privilégiée de l’armée pour effrayer les journalistes suspectés de liens avec le mouvement baloutche. Nous demandons l’ouverture d’une enquête sur cette affaire », a affirmé l’organisation.
Le 24 octobre, Mehruddin Marri, du quotidien en langue sindhi « Kawish », a été relâché par les services secrets militaires. Il a pu regagner son domicile. Dans une interview au service en ourdou de la BBC World Service, le journaliste a expliqué qu’il avait été arrêté par la police de Thatta puis remis à des militaires. Il a été transféré dans un lieu inconnu pour être interrogé par des militaires, notamment sur les liens de sa famille avec des personnalités baloutches. « J’ai reçu des coups et des décharges électriques. Je me suis évanoui. Puis ils m’ont empêché de dormir pendant trois nuits. Je devais rester debout au milieu d’une pièce et quand je tombais, quelqu’un entrait et me réveillait », a-t-il expliqué. Les militaires ont tenté de lui arracher des confessions sur ses liens avec le mouvement nationaliste baloutche. Avant sa libération, un militaire l’a averti ainsi: « Ne t’oppose jamais à l’Etat et aux services secrets. »
Munir Mengal, l’un des initiateurs de la chaîne en baloutche Baloch Voice, enlevé le 7 avril 2006, est toujours porté disparu.