(JED/IFEX) – Jose Wakadila, journaliste au quotidien « La Référence Plus », a comparu le 3 août 2004 devant la chambre pénale du Tribunal de Paix de Kasa-Vubu, une des communes de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, pour « imputations dommageables » à l’endroit de la Société Congolaise des Industries de Raffinage du […]
(JED/IFEX) – Jose Wakadila, journaliste au quotidien « La Référence Plus », a comparu le 3 août 2004 devant la chambre pénale du Tribunal de Paix de Kasa-Vubu, une des communes de la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, pour « imputations dommageables » à l’endroit de la Société Congolaise des Industries de Raffinage du Pétrole (SOCIR). Il a en outre reçu, respectivement en date du 26 et 27 juillet, des coups de fil anonymes de menaces.
Dans la citation directe datée du 24 juillet, adressée à Wakadila, auteur de l’article incriminé, et au journal « La Référence Plus », en tant que civilement responsable, la SOCIR, représentée par Mvwemba Ntala Félix et Jacobus Terrablanche, respectivement président et vice-président du conseil d’administration de la société, reproche au journal et au journaliste d’avoir publié dans la livraison n° 3127 du 17 juillet, un article intitulé « La SOCIR et la raffinerie de Kinlao condamnées à disparaître ». La SOCIR considère que cet article « n’a pas d’autre but que de ternir l’image des dirigeants de la SOCIR, des actionnaires et partenaires étrangers de cette société, ainsi que celle de son personnel ».
Selon les informations obtenues par JED le 5 août, les correspondants anonymes de Wakadila lui disaient « tu as mal choisi (ta) cible par ce que tu as touché au petit frère du vice président Yerodia ». (Ndlr : Mvwemba Ntala Félix, administrateur directeur général de la SOCIR et président du conseil d’administration de la société, est frère du vice président congolais Abdoulaye Yerodia, en charge de la Commission Développement et reconstruction).
Dans l’article incriminé, le journaliste affirme entre autres que : « C’est depuis des années que la SOCIR est trahie par quelques fils du pays qui s’illustrent par une gloutonnerie sans pareille, privilégiant ainsi leurs propres intérêts égoïstes, en lieu et place de protéger cette société à capitaux mixtes ». Il ajoute : « Comble de malheur, le mauvais sort de la SOCIR risque d’être scellé à cause de certains congolais corrompus qui, pendant leurs mandats, ont laissé programmé sa décadence et sa descente aux enfers en complicité avec quelques multinationales déterminées de tout mettre en ?uvre pour rendre cette unité de production flasque et molle, pour que le brut vert congolais – extrêmement et hautement prisé et pleins de dérives – ne soit plus traité et raffiné à Kinlao/Mwanda ».