(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 22 novembre 2007: La FIJ exhorte le Président du Niger à prendre des mesures pour la libération de deux journalistes en détention La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), a exhorté aujourd’hui le Président Mamadou Tandja du Niger à prendre des mesures énergiques pour […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 22 novembre 2007:
La FIJ exhorte le Président du Niger à prendre des mesures pour la libération de deux journalistes en détention
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), a exhorté aujourd’hui le Président Mamadou Tandja du Niger à prendre des mesures énergiques pour obtenir la libération des deux journalistes accusés d’infractions pénales suite à leur couverture de la rébellion touareg au Niger.
« Nous sommes très préoccupés par le maintien en détention de nos collègues et les graves accusations auxquelles ils font face en rapport avec leurs activités professionnelles, » a écrit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ dans une lettre au Président Tandja.
Moussa Kaka, le correspondant au Niger de Radio France Internationale (RFI) et directeur de la radio privée Radio Saraouniya, a été arrêté le 20 septembre par des officiers de police et est détenu depuis lors.
Kaka a été inculpé de « complicité d’atteinte à l’autorité de l’état » pour des liens présumés avec les rebelles touareg du Mouvement Nigérien pour la Justice (MNJ). Les autorités ont mis sur écoute les conversations téléphoniques de Kaka avec des membres du MNJ.
Le 16 novembre, un juge a décidé de ne pas accepter comme preuve les enregistrements des conversations de Kaka avec les rebelles car ils n’ont pas été obtenus légalement.
« C’était la seule preuve que le procureur avait dans cette affaire. Sans aucune preuve contre lui, il n’y a plus de raison pour Moussa d’être inculpé ou en détention, » a écrit Baglo.
Le journaliste Ibrahim Manzo Diallo, rédacteur en chef du journal privé Aïr-Info a également été détenu depuis son arrestation par la police le 9 octobre et a été inculpé « d’association de malfaiteurs » sur des accusations selon lesquelles il a des liens avec le MNJ.
La FIJ estime que ces accusations sont aussi sans fondement et devraient également être abandonnées immédiatement.
La FIJ a appelé le Président Tandja à prendre d’urgence des mesures pour obtenir la libération de Kaka et Diallo et de veiller à ce que toutes les accusations portées contre eux soient abandonnées.
Cliquez ici pour voir la lettre au Président Mamadou Tandja: http://www.ifj.org/pdfs/LettreNiger_fr.pdf
La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 120 pays dans le monde.