(JED/IFEX) – Le colonel Bokeone, de la garnison de Kasongo, troisième ville de la province du Maniema, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), qui avait sauvagement battu, le 20 juin 2004, Modeste Shabani, directeur de la radio communautaire et associative Sauti ya Mkaaji (La voix du paysan), émettant à Kasongo, a été […]
(JED/IFEX) – Le colonel Bokeone, de la garnison de Kasongo, troisième ville de la province du Maniema, à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), qui avait sauvagement battu, le 20 juin 2004, Modeste Shabani, directeur de la radio communautaire et associative Sauti ya Mkaaji (La voix du paysan), émettant à Kasongo, a été suspendu de ses fonctions plus tard dans la journée par une commission d’enquête dépêchée par le gouverneur de province, Koloso Sumahili, et dirigée par le colonel Claude Albert Mbangu.
Selon JED, qui a pu rencontrer Shabani le 29 juin au centre hospitalier de Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu (Est), où il avait été transféré ce jour, le journaliste a dit qu’il avait une fracture aux hanches, des côtes brisées, des douleurs atroces à la nuque, ainsi que de larges balafres sur les muscles fessières. Il a aussi ajouté que, compte tenu de la gravité de son cas, l’hôpital de Kasongo l’avait transféré dans un centre hospitalier à Goma.
JED se félicite de la suspension du colonel Bokeone, qui constitue un premier pas sur la voie de l’éradication de l’impunité dont jouissent les prédateurs de la liberté de la presse en RDC, mais exige du gouvernement qu’il soit traduit en justice.