(JED/IFEX) – Jean Marie Kanku, éditeur du journal « L’Alerte », paraissant à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), est incarcéré au cachot du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe depuis le 12 juillet 2005. Le journaliste a été acheminé à ce cachot après avoir passé, le 11 juillet, une nuit dans le cachot […]
(JED/IFEX) – Jean Marie Kanku, éditeur du journal « L’Alerte », paraissant à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), est incarcéré au cachot du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Gombe depuis le 12 juillet 2005. Le journaliste a été acheminé à ce cachot après avoir passé, le 11 juillet, une nuit dans le cachot du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu où des inspecteurs judiciaires l’avaient attiré dans un guet-apens.
Kanku, que JED a pu rencontrer le 13 juillet en début d’après midi dans sa cellule de détention, a dit avoir été entendu sur procès verbal par l’inspecteur judicaire Kapinga, qui serait un proche de la famille de Catherine Nzuzi wa Mbombo, ministre de la Solidarité et des affaires humanitaires. Son interrogatoire a tourné autour d’un article paru en manchette du journal « L’Alerte », dans sa livraison n°326 du 8 juillet, intitulé : « Pour une lettre adressée au Chef de l’Etat : Nzuzi wa Mbombo, Me Kamanda et R. Tshibanda cherchent le refuge protecteur à l’espace présidentiel ». Cet article a été signé par un certain Parfait Luka.
JED a pu joindre, le 14 juillet, un inspecteur de police judiciaire du Parquet de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu, qui a confirmé que « c’est Mme Nzuzi wa Mbombo qui s’est plainte contre le journaliste parce qu’elle s’est sentie salie par les faits racontés sur elle sans preuve de la part du journaliste ».
Dans cet article, le journal affirme notamment que : « L’évaluation faite sur son rendement démontre que Maman Nzuzi n’a jamais justifié la somme de 1 000 000 $US débloqué par le gouvernement pour la réhabilitation du marché de Kadutu [Ndlr. : commune de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud Kivu, à l’Est de la RDC] et l’aide aux opérateurs économiques (. . .). Sur un million de dollars US remis à la ministre, seulement 700 000 $US est arrivé entre les mains des opérateurs économiques du Sud-Kivu ».
Selon l’article, qui cite sa source, ce rapport qui accable la ministre a été rendu public par une organisation dénommée « Norwegian Human Rights Group » à travers son communiqué n°0010/SG/Nhrs/2004. Le journaliste a toutefois refusé de dévoiler l’identité de la personne qui lui aurait remis ce rapport.