(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre l’arrestation de Taghi Rahmani, journaliste de l’hebdomadaire réformateur « Omid-é-Zangan ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé à Shahroudi « d’ordonner la libération du journaliste comme il l’avait fait pour les deux autres journalistes arrêtés le même jour que […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a protesté contre l’arrestation de Taghi Rahmani, journaliste de l’hebdomadaire réformateur « Omid-é-Zangan ». Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé à Shahroudi « d’ordonner la libération du journaliste comme il l’avait fait pour les deux autres journalistes arrêtés le même jour que lui ». RSF a rappelé que douze journalistes sont toujours détenus dans ce pays, faisant de l’Iran la plus grande prison du Moyen-Orient pour les journalistes. Pour RSF, l’ayatollah Ali Khamenei est l’un des vingt-deux prédateurs de la liberté de la presse dans le monde. L’organisation s’est réjouit, par ailleurs, de la libération de la journaliste Fariba Davoudi-Mohadjer.
Le 11 mars 2001 au soir, selon les informations recueillies par RSF, des agents de la justice ont organisé une rafle au domicile de Mohammad Bastehnaghar – une des figures de l’opposition progressiste – où étaient réunis une trentaine de personnes. Parmi elles, Ahmad Zeid-Abadi, d' »Iran-é-Farda », Rahmani et Fatemeh Govaraï, de l’hebdomadaire interdit, « Omid-é-Zangan », ainsi que plusieurs autres personnes ont été arrêtées. Alors que Zeid-Abadi et Govaraï ont été relâchés le lendemain, Rahmani est toujours maintenu en détention. Le président des Tribunaux révolutionnaires de Téhéran a déclaré, le 12 mars, que les personnes arrêtées « cherchaient à fomenter un complot contre le régime islamique ». Emprisonné le 7 août 2000, Zeid-Abadi avait été relâché contre une forte caution le 28 février. Il était notamment accusé d' »offense au Guide de la République islamique », Khamenei, « d’insulte publique » à son fondateur, l’imam Khomeiny, et de « propagande anti-islamique » (consulter les alertes de l’IFEX des 27 février 2001 et 8 août 2000).
RSF a également rappelé que le 11 mars, Mohammad Hassan Alipour, directeur de l’hebdomadaire interdit « Aban », a été condamné à six mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer le métier de journaliste durant cinq ans. Il était accusé, entre autres, d’avoir « propagé des mensonges de nature à troubler l’opinion publique ». Le journaliste a fait appel.
Enfin, le 12 mars, Davoudi-Mohadjer, journaliste des quotidiens « Fath » et « Khordad », a été remise en liberté. Elle avait été arrêtée, le 15 février, à l’issue d’une longue perquisition de son domicile par plusieurs policiers. Lors de son interpellation, ces derniers l’avaient violentée et lui avaient arraché son tchador (consulter l’alerte de l’IFEX du 20 février 2001).