(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au leader du parti KANU (Kenya African National Union, au pouvoir), Daniel Toroitich arap Moi, RSF a protesté contre l’agression de Jackson Orina, photographe du groupe de presse Nation. RSF a demandé au chef du parti de contenir ses supporters afin que les journalistes puissent exercer leur travail sans […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au leader du parti KANU (Kenya African National Union, au pouvoir), Daniel Toroitich arap Moi, RSF a protesté contre l’agression de Jackson Orina, photographe du groupe de presse Nation. RSF a demandé au chef du parti de contenir ses supporters afin que les journalistes puissent exercer leur travail sans entraves. « Dans ce pays, les médias travaillent déjà dans un cadre légal répressif et doivent en plus faire face à des agressions des militants politiques », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Le Kenya a pourtant ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui garantit la liberté d’expression », a-t-il précisé.
Selon les informations recueillies par RSF, le 28 juin 2001, Orina a été agressé par des jeunes supporters du parti au pouvoir, au cours d’un meeting de l’homme politique Elijah Mwangale, à Kitale (ouest du pays). À la fin de la réunion, Mwangale a donné de l’argent aux jeunes supporters provocant ainsi une bousculade. Le photographe prenait des photos de la scène quand les militants se sont rués sur lui et l’ont roué de coups. Ils ont détruit sa caméra d’une valeur de 100 000 shillings kenyans (environ 1 274 $US; 1 502 euros) ainsi que sa pellicule. Le journaliste, qui saignait abondamment, a été transféré à l’hôpital de Kitale.
RSF a rappelé que depuis le début l’année cinq journalistes ont été agressés dans l’exercice de leur profession.