(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 21 mai 2007: La FIJ appelle le gouvernement zimbabwéen à mettre fin à la répression des médias La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui le gouvernement zimbabwéen à mettre fin à ses attaques et harcèlements contre les journalistes et à arrêter […]
(FIJ/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de la FIJ daté du 21 mai 2007:
La FIJ appelle le gouvernement zimbabwéen à mettre fin à la répression des médias
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd’hui le gouvernement zimbabwéen à mettre fin à ses attaques et harcèlements contre les journalistes et à arrêter le harcèlement policier du photographe de presse Boldwill Hungwe.
« Nous sommes très irrités par ces incidents qui montrent des signes de répression des média et nous appelons le gouvernement à y mettre fin, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Les attaques violentes contre les journalistes et les autres professionnels des médias ont un effet très effrayant au Zimbabwe et envoient un message selon lequel le gouvernement va user de la force pour taire tous les journalistes qui diffuseront des informations qu’il veut cacher au public. »
Hungwe est un photographe du journal The Standard. Dans son édition du dimanche, le journal a publié des photos de l’avocate Beatrice Mtetwa sévèrement blessée après qu’elle a été enlevée et torturée par la police. Les forces de sécurité ont dispersé une réunion des avocats à Harare la semaine précédente. Selon des sources de la FIJ, après que la photo a été publiée, la police a appelé Hungwe et lui a dit de se rendre à un commissariat de police. Le photographe vit dans la clandestinité depuis lors.
La violence contre les journalistes s’aggrave au Zimbabwe. Le corps sans vie du cameraman Edward Chikombo a été retrouvé en avril, quelques jours après qu’il a été enlevé de sa maison par des hommes armés. Chikombo a été suspecté d’être à l’origine de fuites des images des manifestations et des militants de l’opposition brutalisés qui ont inondé les médias internationaux comme la BBC et CNN. Quelques semaines avant sa mort au moins trois autres journalistes avaient été arrêtés et sévèrement battus lors de leur détention.
La FIJ a également appelé les autorités à libérer Luke Tamborinyoka qui est emprisonné depuis deux mois après une répression de l’opposition.
Tamborinyoka, chargé de la presse du parti de l’opposition le Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC), a été arrêté avec environ 30 membres du MDC quand la police a fait une descente au siège du parti le 28 mars. Il a été, selon des informations, sérieusement battu et torturé lors de sa détention et il lui a été refusé l’accès à un traitement médical et à une représentation légale depuis son arrestation. Tamborinyoka était l’ancien rédacteur en chef du journal The Daily News jusqu’à son interdiction en 2003 et il est ancien Secrétaire Général du Syndicat des Journalistes du Zimbabwe.
La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 115 pays.