(RSF/IFEX) – Un photographe du quotidien indépendant « The Daily News », Philimon Bulawayo, a été arrêté le 18 mars 2003 alors qu’il couvrait une manifestation à Harare. Quelques heures plus tard, Gugulethu Moyo, l’avocate du journal, a également été interpellée alors qu’elle s’était rendue au commissariat de Glen View (Harare) pour réclamer la libération du photographe. […]
(RSF/IFEX) – Un photographe du quotidien indépendant « The Daily News », Philimon Bulawayo, a été arrêté le 18 mars 2003 alors qu’il couvrait une manifestation à Harare. Quelques heures plus tard, Gugulethu Moyo, l’avocate du journal, a également été interpellée alors qu’elle s’était rendue au commissariat de Glen View (Harare) pour réclamer la libération du photographe.
Les deux détenus ont été frappés lors de leur arrestation. Le 19 mars, ils ont été transférés au commissariat central de Harare. Depuis, la rédaction du « Daily News » n’a plus de nouvelles. Un autre avocat envoyé au poste de police a demandé qu’ils soient présentés au plus vite à un juge et envoyés à l’hôpital pour être soignés.
RSF proteste contre ces détentions et demande aux autorités zimbabwéennes de libérer ces deux personnes au plus vite et de tout mettre en oeuvre afin que les journalistes puissent couvrir en toute liberté et en toute sécurité les activités de l’opposition et les manifestations de la société civile.
« Une fois de plus, le ‘Daily News’ est victime de sa ligne éditoriale. Chaque semaine, des journalistes ou des photographes de ce quotidien sont pris à partie par les forces de police », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. Le Zimbabwe reste le pays le plus répressif d’Afrique australe en matière de liberté de la presse, et l’un des plus durs du continent pour les journalistes.
Les 18 et 19 mars, à la demande du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, principal parti d’opposition), plusieurs manifestations ont eu lieu dans le pays. Un appel à des arrêts de travail a également été suivi par de nombreuses entreprises et commerces. Au total, 120 personnes ont été arrêtées pendant ces deux journées, selon le MDC. La police a reconnu avoir interpellé 63 individus, accusés de violences.