(MFWA/IFEX) – Le 10 janvier 2008, M. Ben Issoufou Mohamed et Moussa Inne, journalistes de Sahara FM, radio privée basée à Agadez, ville située à environ 1000 km de la capitale, Niamey, ont été menacés par un agent de police du Commissariat de la ville. L’agent de police a dit aux journalistes: « Vous êtes des […]
(MFWA/IFEX) – Le 10 janvier 2008, M. Ben Issoufou Mohamed et Moussa Inne, journalistes de Sahara FM, radio privée basée à Agadez, ville située à environ 1000 km de la capitale, Niamey, ont été menacés par un agent de police du Commissariat de la ville.
L’agent de police a dit aux journalistes: « Vous êtes des hypocrites et des complices ; je vous souhaite le même sort que votre confrère qui a sauté sur une mine à Niamey ». Il se référait au meurtre d’Abdou Mahamane, directeur de Radio R&M (Radio et Musique), première radio privée indépendante du Niger, dans une explosion de mine terrestre survenue le 9 janvier (consulter l’alerte de l’IFEX du 10 janvier 2008).
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que les journalistes s’étaient rendus au commissariat pour vérifier une information.
Le 8 janvier, un autre journaliste, Abdoul Karim Hassouni, rédacteur en chef de Bonferey FM, a reçu une menace téléphonique similaire de la part d’une militante du parti au pouvoir, le MNSD. La militante, Fati Salha, l’a accusé d’avoir fourni une bande au journal « Républicain ».
« Le Républicain », un journal privé, a produit un enregistrement sonore d’une réunion à laquelle l’ancien Premier Ministre du Niger, Hama Amadou, aurait incité les jeunes partisans du parti à la violence.
La MFWA condamne ces menaces lancées contre les journalistes, étant donné la nature de la mise en garde permettant aux agences de sécurité du pays d’agir, suite au déclenchement de la rébellion touareg au milieu de l’année 2007.