Les amendements présentés prévoient des peines de prison d'un à deux ans pour des délits de presse, et des amendes qui peuvent atteindre 100 000 dinars.
(RSF/IFEX) – D’après les informations publiées sur le site Alqabas.com, le Parlement koweïtien devrait être amené à se prononcer, dans les prochains jours, sur les amendements au code des publications proposés par le ministre de l’Information, Sheikh Ahmad Abdallah Al-Sabah.
Dans un courrier adressé au Premier ministre, puis au président de l’Assemblée nationale, Reporters sans frontières a fait part de son inquiétude en cas d’adoption de ces modifications législatives. « L’adoption de tels amendements par le Parlement musellerait la presse koweïtienne et irait à l’encontre de la volonté des autorités du Koweït d’incarner l’idéal de démocratie dans le Golfe », a écrit l’organisation.
En effet, les amendements présentés prévoient des peines de prison d’un à deux ans pour des délits de presse, et des amendes qui peuvent atteindre 100 000 dinars (environ 240 700 euros).
De plus, en cas d’offense à Dieu, au prophète Mohammed, ainsi qu’à l’égard de membres de la famille royale, les amendements prévoient un durcissement de la loi actuellement en vigueur, avec des peines allant jusqu’à deux ans de prison (contre un an actuellement), et des amendes allant de 100 à 200 000 dinars (contre les 20 000 KWD actuellement).
En cas d’atteinte à la personne de l’Emir, ou d’incitation au séparatisme, les nouvelles dispositions prévoient des peines de prison allant jusqu’à un an, assorties d’une amende variant entre 50 et cent mille dinars (contre des amendes variant entre 5 et 20 000 dinars aujourd’hui).
En outre, le texte prévoit une censure préalable des médias audiovisuels et des différentes productions artistiques.
Compte tenu de ces éléments, Reporters sans frontières a demandé au Parlement de ne pas modifier le code des publications en vigueur, en ne votant pas les amendements proposés par le gouvernement.