Un journaliste russe, Igor Korneliouk, a été tué par un tir de mortier dans la région de Lougansk (est de l’Ukraine), le 17 juin 2014. Son collègue Anton Volochine est porté disparu.
Un journaliste russe, Igor Korneliouk, a été tué par un tir de mortier dans la région de Lougansk (est de l’Ukraine), le 17 juin 2014. Son collègue Anton Volochine est porté disparu.
Le conflit armé dans l’Est ukrainien a fait une nouvelle victime parmi les journalistes. Le correspondant du groupe audiovisuel public russe VGTRK, Igor Korneliouk (Игорь Корнелюк), est le quatrième professionnel des médias tué en Ukraine dans le cadre de ses activités journalistiques depuis le début de l’année. Il a été mortellement blessé par un tir de mortier près du village de Metallist (non loin de Lougansk) le 17 juin 2014. D’après son collègue, le cameraman Viktor Denissov, les journalistes accompagnaient un groupe de réfugiés et de rebelles quand ils ont été pris sous le feu. Transféré à l’hôpital, Igor Korneliouk a succombé à ses blessures. On est sans nouvelles du preneur de son qui l’accompagnait, Anton Volochine.
“La violence dont sont victimes les journalistes en Ukraine atteint des niveaux sans précédent, souligne Johann Bihr, responsable du bureau Europe de l’est et Asie centrale de Reporters sans frontières. Nous appelons encore une fois les belligérants à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les journalistes, comme les y oblige le droit international et notamment la résolution 1738 du Conseil de sécurité des Nations unies.”
“Nous adressons nos sincères condoléances aux proches et aux collègues d’Igor Korneliouk. Une enquête complète et impartiale doit être menée pour faire la lumière sur sa mort et celle des autres journalistes tués dans ce conflit.”
Trois autres professionnels des médias ont péri en Ukraine depuis le début de l’année. Le 24 mai, ce sont le photographe italien Andrea Rocchelli et son fixeur, le célèbre défenseur des droits de l’homme russe Andreï Mironov, qui ont été tués par un obus de mortier près de Sloviansk (région de Donetsk). Le journaliste Viatcheslav Veremiy a quant à lui été assassiné le 19 février à Kiev après avoir couvert les événements de Maïdan. Plus de 200 professionnels des médias ont également été blessés ou agressés depuis le début de l’année.
Les conditions de travail des journalistes sont particulièrement difficiles depuis que les affrontements entre autorités centrales et rebelles anti-Kiev dans l’est du pays ont viré au conflit armé, courant avril. Des dizaines de journalistes, blogueurs et net-citoyens ont été pris en otages par des groupes anti-Kiev, tandis que les interpellations de journalistes russes par les forces armées ukrainiennes sont de plus en plus fréquentes. La guerre de l’information que se livrent les parties au conflit se traduit par des attaques incessantes contre les centres de retransmission audiovisuels et d’intenses pressions sur les médias locaux dans l’Est ukrainien. Agressions, interpellations et pressions sont également le lot de nombreux journalistes en Crimée depuis l’intégration de la région à la Russie, en mars.
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