Abdul Karim Fonti Kabia a été agressé par deux pasteurs de l'église Baptist Convention après avoir publié un article sur le leader de l'église.
(MFWA/IFEX) – Abdul Karim Fonti Kabia, rédacteur en chef de « Sierra Leone News Hunters » (ARIOBGO), un journal privé basé à Freetown, a été violemment agressé le 30 novembre 2011 par deux pasteurs de l’église Baptist Convention. Le révérend Darlington Morrison, le leader de l’église que le journal a accusé d’avoir dupé une femme d’affaires, aurait été l’instigateur de cet acte d’agression.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que les deux pasteurs, Kawuta Conteh et son collègue, simplement dénommé Daniel, ont agressé Kabia aux environs de 16H30 TU devant les locaux de l’instance de régulation des médias, la Commission Indépendante pour les Médias (IMC), à Freetown. Conteh a été arrêté et sévèrement mis en garde avant d’être libéré.
« Je n’ai rien publié sur les deux hommes qui m’ont agressé. J’ai seulement publié un article sur le révérend Darlington Morrison le 18 octobre 2011. L’article a seulement mis le révérend Morrison en garde pour qu’il rende les 80 millions de leones (environ 20 000 $US) qu’il aurait arrachés à une femme d’affaires appelée Isha Kamara », a confié Kabia au correspondant.
L’IMC mène une enquête sur une plainte déposée par le révérend Morrison sur la publication. L’attaque est survenue suite à une réunion entre les deux parties.
Dans un autre développement, quatre journalistes de Radio Wanjei, une station de radio communautaire, y compris Melvin Rogers, le directeur de la station, ont été violemment agressés le 11 novembre 2011 par les enseignants et les élèves de l’école technique et professionnelle Saint Stephens, située dans un district du sud de la Sierra Leone.
Le correspondant de la MFWA a rapporté que les journalistes s’étaient rendus à l’école en vue de mener une enquête sur des activités sournoises présumées à l’école quant à son mode d’admission. Ils auraient été bombardés de pierres et de bâtons. Par conséquent, le pare-brise du véhicule de la station a été brisé.