(MFWA/IFEX) – Le 1er septembre 2008, El Malick Seck, rédacteur en chef de « 24 Heures Chrono », un quotidien basé à Dakar, qui est en détention pour avoir diffamé le Président Abdoulaye Wade, a comparu pour la première fois devant le tribunal. Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a […]
(MFWA/IFEX) – Le 1er septembre 2008, El Malick Seck, rédacteur en chef de « 24 Heures Chrono », un quotidien basé à Dakar, qui est en détention pour avoir diffamé le Président Abdoulaye Wade, a comparu pour la première fois devant le tribunal.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) a rapporté que quand l’affaire est venue devant le tribunal, le Procureur de l’État a proposé l’ajournement pour lui permettre de fournir des preuves supplémentaires en vue de présenter des arguments solides.
Toutefois, le correspondant a affirmé qu’une demande de mise en liberté sous caution déposée par l’avocat du journaliste, Me Demba Ciré Bathily, a été refusée conformément à l’article 80 du Code Pénal du Sénégal qui refuse la mise en liberté sous caution provisoire aux personnes accusées d’avoir diffamé le Président de la République.
Ciré Bathily a protesté que la détention continue de son client est injuste et viole les principes des droits humains puisque Seck est en détention depuis plus d’une semaine.
En fait, le Président Wade avait promis en 2004 d’abroger la loi.
Le 28 août, un groupe de policiers a envahi les locaux de « 24 Heures Chrono », fermé le bureau et arrêté El Malick Seck, suite à la publication d’un article dans la livraison du 27 août qui a lié le Président Wade et son fils, Abdul Karim Wade, à une affaire de blanchiment d’argent. La livraison de ce jour-là a également été saisie.
En plus de la diffamation du Président Wade, le journaliste devrait répondre de quatre autres inculpations criminelles, à savoir la diffusion de fausses nouvelles, des injures publiques, des actes et manoeuvres de nature à troubler l’ordre publique aussi bien que le recel des documents administratifs.
La prochaine audience est fixée au 10 septembre.