(RSF/IFEX) – RSF a fait part de son inquiétude aux autorités saoudiennes suite au licenciement de Mohamed Al-Mokhtar Al Fal, rédacteur en chef du quotidien privé « El Madina ». « Une telle décision démontre à quel point la critique de la justice est un sujet tabou dans le royaume. Or, depuis des années, les organisations internationales de […]
(RSF/IFEX) – RSF a fait part de son inquiétude aux autorités saoudiennes suite au licenciement de Mohamed Al-Mokhtar Al Fal, rédacteur en chef du quotidien privé « El Madina ». « Une telle décision démontre à quel point la critique de la justice est un sujet tabou dans le royaume. Or, depuis des années, les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont régulièrement l’occasion de dénoncer le système judiciaire », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. L’organisation a rappelé qu’elle avait fait figurer, en novembre 2001, le roi Fahd Ibn el Seoud parmi les prédateurs de la liberté de la presse.
Le 18 mars 2002, le ministre de l’Intérieur, le prince Nayef, a ordonné le licenciement de Mohamed Al-Mokhtar Al Fal, rédacteur en chef du quotidien privé « El Madina », après la publication, le 10 mars, d’un poème d’Abdel Mohsen Mossalam. L’auteur de ce texte, intitulé « Les gens corrompus de la terre », accusait certains juges de corruption et d’abus. « Il est triste de voir que dans le monde musulman la justice souffre de quelques juges qui n’ont pour préoccupation que leurs comptes bancaires », écrivait notamment Abdel Mohsen Mossalam, l’un des écrivains et poètes les plus connus d’Arabie saoudite. Le 16 mars, ce dernier a été arrêté et conduit dans une prison de Djedda pour avoir écrit ce poème.