(RSF/IFEX) – Le rédacteur en chef adjoint du quotidien « Nanfang Dushi Bao », Chang Ping a annoncé, le 5 mai 2008, qu’il avait perdu son poste pour avoir publié des éditoriaux sur le Tibet, notamment l’un intitulé « Valeurs universelles », qui tranche avec la propagande officielle, selon le site Boxun ( http://www.boxun.xom ). Une campagne de calomnie […]
(RSF/IFEX) – Le rédacteur en chef adjoint du quotidien « Nanfang Dushi Bao », Chang Ping a annoncé, le 5 mai 2008, qu’il avait perdu son poste pour avoir publié des éditoriaux sur le Tibet, notamment l’un intitulé « Valeurs universelles », qui tranche avec la propagande officielle, selon le site Boxun ( http://www.boxun.xom ). Une campagne de calomnie contre Chang Ping a été menée par des internautes et d’autres titres de la presse chinoise. Il avait écrit que les événements survenus au Tibet montraient que le gouvernement n’avait pas résolu le problème des minorités.
Reporters sans frontières dénonce cette sanction injuste à l’encontre d’un célèbre journaliste de la presse libérale. « Encore une fois, seule la voix de la propagande peut être entendue en Chine. Les autorités voudraient faire croire au monde que tous les Chinois soutiennent leurs actions au Tibet », a déploré Reporters sans frontières.
Chang Ping, de son vrai nom Zhang Ping, est connu pour ses éditoriaux sérieux et indépendants. Il a régulièrement dénoncé des atteintes à la liberté de la presse. Ainsi, en 2006, il avait critiqué le projet de loi gouvernemental sur la gestion des situations de crises qui prévoyait de nouvelles restrictions pour la presse.
Chang Ping a travaillé comme rédacteur en chef adjoint de l’hebdomadaire « Nanfang Zhoumo » et comme rédacteur en chef adjoint du « Waitan Huabao ». En 2001, il avait déjà été démis de son poste au « Nanfang Zhoumo » après deux enquêtes retentissantes.