(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre chinois de la Justice, Gao Changli, RSF a protesté contre l’arrestation de Huang Qi, l’animateur d’un site Internet consacré aux droits de l’homme en Chine. Accusé de « subversion » par les autorités, il risque une peine allant jusqu’à dix ans de prison. Robert Ménard, le secrétaire général de […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre chinois de la Justice, Gao Changli, RSF a protesté contre l’arrestation de Huang Qi, l’animateur d’un site Internet consacré aux droits de l’homme en Chine. Accusé de « subversion » par les autorités, il risque une peine allant jusqu’à dix ans de prison. Robert Ménard, le secrétaire général de l’organisation, a rappelé que dans un document daté du 18 janvier 2000, le rapporteur spécial des Nations unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression a souligné que « l’emprisonnement en tant que condamnation de l’expression pacifique d’une opinion constitue une violation grave des droits de l’homme ». Le 30 mai dernier, le procès d’un autre « cyber-dissident » accusé de « subversion » a débuté. Il risque cinq ans de prison (consulter l’alerte de l’IFEX du 5 juin 2000). En août 1999, RSF avait dénoncé la Chine comme l’un des vingt ennemis de l’Internet dans le monde (consulter l’alerte de l’IFEX du 9 août 1999).
Selon les informations réunies par RSF, Huang Qi et son épouse ont été arrêtés par la police, le 3 juin 2000, à leur domicile de Chengdu (province du Sichuan, sud-ouest du pays). Cette dernière a été libérée trois jours plus tard. Huang Qi est toujours en détention et a été inculpé de « subversion ». Les autorités lui reprochent d’avoir publié sur son site Internet, www.6-4tianwang.com, des articles dénonçant le massacre de la place Tiananmen, en juin 1989. A l’occasion du onzième anniversaire du massacre des étudiants de la place Tiananmen par l’armée chinoise, www.6-4tianwang.com a publié une dizaine d’articles et de documents sur cet événement qualifié « d’incident contre-révolutionnaire » par les autorités.