(RSF/IFEX) – Fershteh Ghazi, journaliste au quotidien « Etemad » (« Confiance ») et accusée de collaborer à des sites d’informations réformateurs, a été arrêtée, le 28 octobre 2004, par Edareh Amaken, une police spécialisée dans les délits à caractère moral. Selon des informations recueillies par RSF, les services de renseignements pourraient accuser prochainement les six journalistes en ligne […]
(RSF/IFEX) – Fershteh Ghazi, journaliste au quotidien « Etemad » (« Confiance ») et accusée de collaborer à des sites d’informations réformateurs, a été arrêtée, le 28 octobre 2004, par Edareh Amaken, une police spécialisée dans les délits à caractère moral. Selon des informations recueillies par RSF, les services de renseignements pourraient accuser prochainement les six journalistes en ligne actuellement emprisonnés de « relations adultères » afin de camoufler le caractère politique de ces affaires.
RSF s’indigne des méthodes de la justice iranienne. « Ces accusations à caractère privé servent à couvrir une répression flagrante de la liberté d’expression. Cette mascarade judiciaire est révoltante », a déclaré l’organisation.
Ghazi a été arrêtée après s’être rendue à une convocation de la 9e chambre du parquet de Téhéran. La Justice n’a pas communiqué à la famille les motifs de l’arrestation, ni le lieu de détention.
Les cinq autres journalistes emprisonnés – Javad Gholam Tamayomi, Omid Memarian, Shahram Rafihzadeh, Hanif Mazroi et Rozbeh Mir Ebrahimi – pourraient être accusés d’avoir eu des relations adultères avec Ghazi. Certains d’entre eux auraient été contraints de rédiger des aveux en ce sens. En Iran, ce type d’accusation est fréquent à l’encontre des prisonniers politiques.