(MFWA/IFEX) – Le 28 février 2008, la Cour d’Appel de Banjul a pour la deuxième fois ajourné l’affaire de Lamin Fatty, reporter d’un journal gambien, qui avait été déclaré coupable pour publication de « fausses informations ». Ceci est dû au fait que neuf mois après la condamnation du journaliste, le Tribunal de première instance de Kanfing […]
(MFWA/IFEX) – Le 28 février 2008, la Cour d’Appel de Banjul a pour la deuxième fois ajourné l’affaire de Lamin Fatty, reporter d’un journal gambien, qui avait été déclaré coupable pour publication de « fausses informations ».
Ceci est dû au fait que neuf mois après la condamnation du journaliste, le Tribunal de première instance de Kanfing qui s’était chargé de l’affaire n’a pas pu assurer la saisie du jugement de cinquante-sept pages.
Le 12 février, date à laquelle le tribunal a été saisi de l’affaire pour la première fois, la Cour d’Appel a déclaré qu’elle ne pouvait pas s’occuper de l’affaire puisqu’elle n’avait pas de document de travail.
Le tribunal a fixé l’audience de l’affaire pour le 10 avril 2008.
Fatty, reporter du journal interdit, « The Independent », a été condamné le 5 juin 2007 pour publication de fausses informations. Fatty a été condamné à une peine de 50 000 Dalasi (environ 1 850 $US), où, à défaut de ceci, à une peine de prison d’un an. Puisqu’il n’a pas pu s’acquitter immédiatement du montant, il a été brièvement détenu à la prison de Mile Two, située à la périphérie de Banjul.
Déjà en avril 2006, Fatty a été tenu au secret pour plus de deux mois suite à une publication dans « The Independent » qui a rapporté à tort que Samba Bah, ancien membre du gouvernement gambien, était parmi les personnes arrêtées par le gouvernement après un coup d’État présumé. Suite au démenti de Bah, le journal a rétracté l’article et lui a présenté ses excuses. Malgré ces faits, Fatty a été arrêté et incarcéré.
Les autorités gambiennes ont accusé Fatty d’avoir publié de « fausses informations » et ont cité Bah, un civil, comme témoin de l’État. L’affaire, qui a duré environ un an, a été ajournée plusieurs fois, ce qui a obligé l’avocat de Fatty à porter constamment plainte à propos des retards.