(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a demandé « l’annulation de la suspension de l’hebdomadaire ‘Gunagoun’ ainsi que celle qui touche dix-neuf autres publications réformatrices » (voir les alertes de l’IFEX des 27 juin, 23, 9 et 8 mai, 25 avril 2000, parmi d’autres). Robert Ménard, le secrétaire général […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au chef de la magistrature, l’ayatollah Shahroudi, RSF a demandé « l’annulation de la suspension de l’hebdomadaire ‘Gunagoun’ ainsi que celle qui touche dix-neuf autres publications réformatrices » (voir les alertes de l’IFEX des 27 juin, 23, 9 et 8 mai, 25 avril 2000, parmi d’autres). Robert Ménard, le secrétaire général de RSF, a « déploré la dégradation constante de la liberté de la presse en Iran au lendemain de la défaite des conservateurs aux élections législatives et de l’adoption, par le Parlement sortant, d’une loi sur la presse particulièrement répressive. Aujourd’hui, l’Iran détient le triste record du pays qui compte le plus grand nombre de journalistes emprisonnés au Moyen-Orient. Neuf professionnels de la presse sont détenus à Téhéran ». Par ailleurs, « une quinzaine d’autres journalistes sont poursuivis en justice et nous craignons que de nouvelles arrestations aient lieu prochainement », a-t-il ajouté. L’organisation considère que ces « mesures répressives incarnent la volonté des conservateurs de réduire au silence la presse réformatrice qui a su se faire l’écho, durant ces trois dernières années, des aspirations du peuple iranien à une plus grande liberté d’expression. »
Le secrétaire général de RSF a également lancé un appel au président Mohammed Khatami en lui demandant de « peser de tout son poids auprès du ministère de la Justice et du nouveau Parlement afin d’obtenir la libération immédiate des journalistes, la levée des interdictions des journaux et l’accélération de l’adoption d’une nouvelle loi sur la presse ».
Selon les informations recueillies par RSF, la justice iranienne a ordonné, le 25 juillet 2000, la suspension de l’hebdomadaire réformateur « Gunagoun ». Les autorités affirment que cette publication a été créée pour remplacer des journaux suspendus, ce qui est interdit par la loi sur la presse. Par ailleurs, la rédactrice en chef de l’hebdomadaire, Fatmeh Farahmandpour, a été convoquée au tribunal, le 24 juillet, pour « insulte envers les responsables du régime », « propagande anti-islamique » et « divulgation de fausses nouvelles ».