(MFWA/IFEX) – La Cour d’appel de Nouakchott a confirmé, le 11 février 2008, la peine d’emprisonnement d’un an ferme prononcée à l’encontre de M. Abdel Vetah Ould Abeidna, directeur du journal « Al-Aqsa », pour avoir diffamé l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouammatou. Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) rapporte que […]
(MFWA/IFEX) – La Cour d’appel de Nouakchott a confirmé, le 11 février 2008, la peine d’emprisonnement d’un an ferme prononcée à l’encontre de M. Abdel Vetah Ould Abeidna, directeur du journal « Al-Aqsa », pour avoir diffamé l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouammatou.
Le correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) rapporte que la cour ne s’est pas prononcée sur les 300 million d’ouguiyas (environ 1,2 millions de $US) de dommages et intérêts à payer à M. Bouammatou, en attendant la détermination du montant approprié par un expert commis à cet effet et qui doit rendre son avis le 8 mars 2008.
Le 7 novembre, 2007, Abeidna a été condamné à une peine d’emprisonnement d’un an, une amende de 50 000 ouguiyas (environ 200 $US) et 300 millions d’ouguiyas de dommages et intérêts. Le journaliste, qui était hors du pays, a fait un appel de sa condamnation.
Le 16 mai, 2006, « Al-Aqsa », un journal quotidien de langue arabe, a publié un article qui liait M. Bouammatou à un scandale de drogue. Mécontent de la publication, l’homme d’affaires a déposé une plainte, suite à laquelle Abeidna fut arrêté et subséquemment mis en détention le 24 mai 2007, sur ordre de la justice.
Le journaliste a bénéficié d’une liberté provisoire le 28 mai 2007, après quatre jours de détention. Initialement accusé de « diffamation » sur la base de la loi sur la presse, le journaliste est poursuivi pour « accusations sans preuves » en vertu du Code Pénal, suite à la requalification des faits par la Cour Suprême.