(RSF/IFEX) – La Radio publique africaine (RPA), une station privée, a été interdite de diffusion pour une durée indéterminée, à compter du 16 septembre 2003. Il lui est reproché d’avoir diffusé la « propagande de l’ennemi du pays ». RSF a exprimé son inquiétude devant le raidissement des autorités. « Il s’agit là de la deuxième radio suspendue […]
(RSF/IFEX) – La Radio publique africaine (RPA), une station privée, a été interdite de diffusion pour une durée indéterminée, à compter du 16 septembre 2003. Il lui est reproché d’avoir diffusé la « propagande de l’ennemi du pays ».
RSF a exprimé son inquiétude devant le raidissement des autorités. « Il s’agit là de la deuxième radio suspendue en trois jours. On peut se demander jusqu’où va aller le gouvernement dans sa volonté d’imposer le silence sur les activités des rebelles », s’est exclamé Robert Ménard, secrétaire général de l’organisation. « Nous vous demandons instamment de permettre à la RPA et à la radio Isanganiro de reprendre leurs émissions, afin que la population continue à bénéficier d’une pluralité des informations », a écrit l’organisation, dans un courrier adressé au ministre de la Communication, Albert Mbonerane.
Le 16 septembre, la RPA a ouvert son antenne au porte-parole des rebelles des Forces nationales de libération (FNL), Pasteur Habimana, qui s’est exprimé sur l’échec de nouvelles négociations de paix tenues au Burundi. Le soir même, une ordonnance du ministre de la Communication a interdit à la radio d’émettre, l’accusant d’avoir « diffusé des propos de nature à vilipender le gouvernement » et violé de mauvaise foi l’interdiction de diffuser les propos des rebelles.
Trois jours auparavant, la radio Isanganiro avait été suspendue pour une semaine, pour le même motif. Le lendemain, les autres radios privées avaient décidé de boycotter les activités du gouvernement, en signe de protestation, jusqu’à ce qu’Isanganiro reprenne ses émissions.