(RSF/IFEX) – Le 10 janvier 2003, A. Hye Milon et S. A. Sohel, correspondants des journaux « Dainik Jugantor » et « Dainik Manavzamin », ont été agressés par un dirigeant local du Bangladesh Nationalist Party (BNP, au pouvoir) dans la ville de Rupganj (centre du pays). Les journalistes qui ont révélé cette affaire dans la presse nationale ont […]
(RSF/IFEX) – Le 10 janvier 2003, A. Hye Milon et S. A. Sohel, correspondants des journaux « Dainik Jugantor » et « Dainik Manavzamin », ont été agressés par un dirigeant local du Bangladesh Nationalist Party (BNP, au pouvoir) dans la ville de Rupganj (centre du pays). Les journalistes qui ont révélé cette affaire dans la presse nationale ont depuis reçu des menaces.
RSF a demandé au ministre de l’Intérieur, Altaf Hossain Chowdhury, une enquête et des sanctions, dans le respect de la loi, contre les agresseurs des journalistes. L’organisation s’est inquiétée des conséquences pour la liberté de la presse lorsque les correspondants de province qui rapportent les agissements des membres du parti au pouvoir sont menacés.
Le 10 janvier, Milon et Sohel, respectivement correspondants des journaux « Dainik Jugantor » et « Dainik Manavzamin », ont été agressés par un dirigeant local du BNP à Rupganj (centre du pays). Les deux journalistes rentraient chez eux à moto lorsqu’un homme leur a barré la route et a commencé à les frapper. Selon un article du quotidien « Prothom Alo », une patrouille de police est rapidement intervenue sur les lieux de l’agression, alertée par les cris des deux journalistes. L’agresseur, Aminul Islam, secrétaire de la section locale du BNP, a été emmené au commissariat de police et écroué. Les journalistes ont déposé une plainte contre Islam. D’après la presse locale, il en voulait aux deux journalistes suite à la publication de reportages sur ses nombreuses relations amoureuses dans la ville.
Depuis la révélation de cette affaire, les journalistes sont menacés par un groupe de truands qui exigent que les poursuites engagées contre Islam soient abandonnées. Cinq correspondants des plus grands quotidiens nationaux ont également été victimes, le 12 janvier, d’une agression. Les auteurs de ces menaces auraient le soutien de l’officier de la police de Bhulta, Abu Bakkar Siddiqi, un proche de Islam. Dix-neuf journalistes locaux ont demandé au Premier ministre et au chef de la police du district de Narayanganj d’assurer leur sécurité.