(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne la violente agression, le 29 juillet 2006, d’une équipe de la chaîne de télévision privée Tolo TV par des hommes armés alors qu’elle couvrait une manifestation à Kaboul. « Une chaîne comme Tolo TV joue un rôle primordial dans l’enracinement de la jeune démocratie afghane. Nous demandons à ce qu’une […]
(RSF/IFEX) – Reporters sans frontières condamne la violente agression, le 29 juillet 2006, d’une équipe de la chaîne de télévision privée Tolo TV par des hommes armés alors qu’elle couvrait une manifestation à Kaboul.
« Une chaîne comme Tolo TV joue un rôle primordial dans l’enracinement de la jeune démocratie afghane. Nous demandons à ce qu’une enquête fasse toute la lumière sur cette agression, que les responsables soient sanctionnés et que les autorités prennent les mesures nécessaires pour que ce genre d’attaque ne se reproduise plus », a déclaré l’organisation.
Trois membres d’une équipe de la chaîne Tolo TV s’étaient rendus, le 29 juillet 2006, dans le district de Paghman, à Kaboul, pour y couvrir une manifestation organisée contre une appropriation illégale de terrains. Alors qu’ils se rendaient au poste de police pour y recueillir des commentaires officiels, l’équipe a été interceptée par une douzaine d’hommes armés. Le journaliste Noorullah Rahmani, son cameraman Qais Ahamd et leur conducteur ont été frappés et mis à terre par leurs assaillants. Leur caméra a été volée.
D’après Noorullah Rahmani, la police présente sur les lieux n’est pas intervenue. Le chef de la police locale refuse d’assumer la responsabilité de cette attaque qu’il attribue à des « fauteurs de trouble ». Le journaliste affirme en revanche que les agresseurs étaient des hommes fidèles au député Abdul Rab Rasul Sayyaf, impliqué dans l’appropriation illégale des terrains et cible des manifestations. Celui-ci n’a pas commenté l’incident.
Il s’agit de la deuxième agression physique contre des journalistes de la chaîne Tolo TV, lauréate du prix Reporters sans frontières – Fondation de France 2005, depuis le début de l’année. Omid Yakmanish, cameraman, avait été agressé par des parlementaires lors d’une séance houleuse, en mai 2006 (consulter l’alerte de l’IFEX du 12 mai 2006).