(OLPEC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’OLPEC, daté du 19 août 2008: La journaliste Sihem Bensedrine agressée à l’aéroport de Tunis Carthage et empêchée de quitter le territoire La police des frontières de l’aéroport Tunis Carthage a empêché ce mardi 19 août 2008 la journaliste Sihem Bensedrine, de quitter le territoire, alors qu’elle […]
(OLPEC/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’OLPEC, daté du 19 août 2008:
La journaliste Sihem Bensedrine agressée à l’aéroport de Tunis Carthage et empêchée de quitter le territoire
La police des frontières de l’aéroport Tunis Carthage a empêché ce mardi 19 août 2008 la journaliste Sihem Bensedrine, de quitter le territoire, alors qu’elle se préparait à prendre un vol pour Vienne. Après avoir subi une fouille méticuleuse de son sac à main et de son sac à dos où se trouvait son ordinateur portable et que ses documents personnels aient été épluchés, les agents de la douane lui ont demandé de les suivre dans un bureau. En l’absence d’une raison valable, cette dernière a refusé de les suivre. C’est alors que plusieurs hommes en civil ont pris la relève des douaniers, sans décliner leur identité. Après une heure de harcèlements, alors que la salle d’embarquement s’était vidée, une autre équipe de la police politique est arrivée, usant d’un ton et d’un langage discourtois et agressif, ils l’ont menacée de ne plus quitter le territoire tant qu’elle n’obéirait pas aux ordres. Après que son avion soit parti, ils se sont jetés sur elle, la brutalisant et la bousculant jusqu’elle soit tombée au sol, ils ont alors jeté son sac à dos contenant le laptop et son sac à main ainsi que son passeport au loin sur le sol de la salle d’embarquement tout en l’insultant et en lui intimant l’ordre de regagner son domicile.
Rappelons que Sihem Bensedrine et son mari Omar Mestiri ont fait l’objet d’une agression dans les bureaux de la douane au mois de mars.
« Etant donné que la fouille à laquelle a été soumise madame Bensedrine de la part d’agents des douanes en uniforme n’a débouché sur aucun motif de suspicion, la demande formulée par des personnes en civil, qui n’ont pas décliné leur identité, de les suivre dans des bureaux est totalement illégale; d’autant que madame Bensedrine a fait l’objet d’une agression dans des conditions similaires au mois de mars au port de la Goulette et qu’aucune enquête n’a été déclenchée suite à la plainte en justice qu’elle a déposée. Il s’agit là d’une violation flagrante du principe de légalité auquel est astreinte l’administration et qui suppose que l’administration énonce clairement la mesure qu’elle veut accomplir et la justifie. » a déclaré l’avocat Raouf Ayadi.
L’OLPEC condamne cette agression et dénonce cette interdiction arbitraire de quitter le territoire.
Il exige que cessent les persécutions qui ciblent la journaliste et qu’elle soit libre de ses mouvements.
Pour L’OLPEC
La vice-présidente
Naziha Rjiba