(FIJALGER/IFEX) – Nawal Ayadh, journaliste à la station de Ouargla (800 km au sud-est d’Alger) de la télévision nationale, observe une grève de la faim depuis le dimanche 23 juillet 2000, à la maison de la presse Tahar Djaout, après son licenciement de l’ENTV, l’unique chaîne de télévision nationale, qu’elle estime abritraire. Les faits remontent […]
(FIJALGER/IFEX) – Nawal Ayadh, journaliste à la station de Ouargla (800 km au sud-est d’Alger) de la télévision nationale, observe une grève de la faim depuis le dimanche 23 juillet 2000, à la maison de la presse Tahar Djaout, après son licenciement de l’ENTV, l’unique chaîne de télévision nationale, qu’elle estime abritraire.
Les faits remontent au 20 août 1998, lorsque Ayadh est partie à Ghardaia (600 km au sud d’Alger) couvrir pour l’ENTV une réunion présidée par le Wali (préfet) de la région. Au cours de la réunion, le Wali s’est mis, selon Ayadh, à critiquer avec virulence les responsables et les journalistes de la station régionale de Ouargla, ce qui l’a poussée à demander à quitter la salle. Le Wali l’en a empêchée. Une altercation s’en est suivie au cours de laquelle le Wali l’aurait bousculée.
Après cet incident, elle a été emmenée au commissariat de police où, selon son témoignage, elle a été retenue pendant plusieurs heures. De retour à son travail, on l’a mise d’office en congé, et à la fin de celui-ci, on lui a fait comprendre qu’elle ne faisait plus partie des effectifs. Ayadh disposait d’un contrat de travail à durée déterminée (limitée). La justice, qu’elle a saisie, l’a déboutée sous prétexte qu’elle n’a aucune preuve qu’elle a vraiment été recrutée par l’ENTV. Pourtant, Ayadh, à qui la station régionale de Ouargla a réfusé de délivrer une copie de son contrat de travail, dispose d’ordres de missions et de titres de congés considérés comme des preuves de son engagement comme journaliste, que la justice a refusé de prendre en considération.
La législation algérienne du travail autorise le travail à durée déterminée mais en limite l’usage. Un contrat de travail à durée déterminée n’est jamais renouvelé. S’il est renouvelé, il devient un contrat de travail à durée indéterminée et dans ce cas, le licenciement doit être dûment motivé et doit suivre des procédures légales contraignantes.