(JED/IFEX) – D’après des informations recueillies auprès du bureau de la British Broadcasting Corporation (BBC) à Kinshasa, Caroline Pare a été expulsée du territoire de la République démocratique du Congo le mardi 27 juin 2000. Avant de quitter le territoire congolais, elle a exigé et obtenu la libération de ses compagnons d’infortune: Pierre Mombele (le […]
(JED/IFEX) – D’après des informations recueillies auprès du bureau de la British Broadcasting Corporation (BBC) à Kinshasa, Caroline Pare a été expulsée du territoire de la République démocratique du Congo le mardi 27 juin 2000.
Avant de quitter le territoire congolais, elle a exigé et obtenu la libération de ses compagnons d’infortune: Pierre Mombele (le chauffeur de l’agence Reuters, qui la conduisait le jour de son arrestation) et un interprète dont le nom n’a pas été révélé.
Pour rappel, Pare, journaliste et envoyée spéciale de la BBC, a été arrêtée le samedi 24 juin au domicile de Jonas Mukamba Kadiata Nzemba, ancien président-administrateur délégué de la Société minière de Bakwanga (MIBA), à Kinshasa/Ngaliema. Pare était allée pour rencontrer Mukamba, arrêté le vendredi 23 juin et gardé, depuis, à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP).
Pare préparait un documentaire sur Patrice Emery Lumumba, premier ministre congolais à l’accession de ce pays à l’indépendance, qui fut tué en 1961. Elle devait avoir un entretien avec Mukamba, un des témoins vivants des derniers jours de Lumumba.
Pour sa part, Arnold Zaitmann, correspondant permanent de la BBC à Kinshasa, a été interpellé le lundi 26 juin en début de soirée à Kinshasa/Gombe. Les agents de l’inspection urbaine de la police lui reprochaient de ne s’être pas arrêté à un salut au drapeau. Zaitmann, qui est à Kinshasa depuis une dizaine de jours seulement, a été libéré quelques heures après, et il devait se présenter, le lendemain, à la police.
Enfin, Jacques Bololo, distributeur du journal satirique « Pot Pourri », est pris en otage depuis quelques jours au Conseil de sûreté d’État (CSE, ex-CNS) à Kinshasa/Ngaliema. Il a été dit à Bololo qu’il ne sera mis en liberté que s’il aide ce service de la présidence de la République à mettre la main sur les responsables de ce journal. Ces derniers vivent en clandestinité.