(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, RSF a protesté contre l’agression de Sihem Bensedrine, directrice de l’hebdomadaire en ligne « Kalima » (www.kalimatunisie.com, hébergé par RSF), Omar Mestiri et Mohammed Bechri, militants des droits de l’homme, par des policiers, à Tunis. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre […]
(RSF/IFEX) – Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, RSF a protesté contre l’agression de Sihem Bensedrine, directrice de l’hebdomadaire en ligne « Kalima » (www.kalimatunisie.com, hébergé par RSF), Omar Mestiri et Mohammed Bechri, militants des droits de l’homme, par des policiers, à Tunis. Robert Ménard, secrétaire général de RSF, a demandé au ministre « de prendre rapidement des sanctions contre les membres des forces de l’ordre responsables de cet incident, qui est d’autant plus inquiétant que, le même jour, Sihem Bensedrine a été menacée de mort ». « Le harcèlement à l’encontre des militants des droits de l’homme est devenu tout simplement intolérable, surtout depuis la mise sous scellés de la Ligue tunisienne des droits de l’homme, fin novembre », a ajouté Ménard.
Selon les informations recueillies par RSF, des policiers en civil ont agressé, le 15 décembre 2000, dans la matinée, Bensedrine, directrice de l’hebdomadaire « Kalima », Mestiri, secrétaire général du Comité national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et Bechri, coordinateur du Comité National de défense du Dr Moncef Marzouki, alors qu’ils se rendaient au ministère de la Santé pour remettre au ministre une pétition de protestation contre le licenciement abusif de Marzouki de la Faculté de médecine de Sousse. Plusieurs policiers ont frappé Bensedrine et Bechri et les ont obligés à partir. Au même moment, Mestiri a été jeté à terre et roué de coups par d’autres policiers. Ces derniers l’ont ensuite conduit, en voiture, à une soixante de kilomètres de Tunis où ils l’ont laissé en rase campagne. Quelques heures avant cette agression, Bensedrine avait constaté que sa voiture avait été complètement fouillée. Un couteau à cran d’arrêt avait été déposé en évidence sur la banquette arrière, ce qui constitue, à ses yeux, une menace de mort.