(RSF/IFEX) – A 15 heures (heure locale), le 7 novembre 2006, une cinquantaine de journalistes se sont rassemblés devant le bâtiment du Comité d’Etat pour le contrôle de la propriété à Bakou pour soutenir le journal « Azadlig », menacé d’éviction de ses locaux. Ce rassemblement a été dispersé par la police sous prétexte que les manifestants […]
(RSF/IFEX) – A 15 heures (heure locale), le 7 novembre 2006, une cinquantaine de journalistes se sont rassemblés devant le bâtiment du Comité d’Etat pour le contrôle de la propriété à Bakou pour soutenir le journal « Azadlig », menacé d’éviction de ses locaux. Ce rassemblement a été dispersé par la police sous prétexte que les manifestants avaient « violé la sécurité publique ».
« Reporters sans frontières exprime son étonnement devant la décision de disperser ce rassemblement pacifique. L’intervention de la police confirme la détermination des autorités azéries à passer cette affaire sous silence. Nous continuerons au contraire à rappeler la menace qui plane sur « Azadlig », » a déclaré l’organisation de défense de la liberté de la presse.
Les manifestants ont défendu les valeurs bafouées par le gouvernement azéri en scandant « Liberté pour la presse », « Liberté pour Sakit Zahidov » et « Ne touchez pas à Azadlig ». Le directeur de l’Institute for the Freedom and Safety of Reporters, Emin Huseynov, a été jeté à terre et battu par des individus en civil. Les manifestants ont été évacués par la police qui a brièvement détenu plusieurs journalistes, dont les directeurs de plusieurs médias azéris.
En 1992, la rédaction d' »Azadlig » avait signé un accord l’autorisant à utiliser gratuitement les locaux du 33 Khagani Street à Bakou. En octobre dernier, le journal a été menacé d’expulsion pour « occupation illégale ». Il doit maintenant rembourser les frais de location depuis 1992 et évacuer le bâtiment.
« Aucun dialogue constructif avec les autorités ne semble possible. La rédaction d' »Azadlig » a plusieurs fois manifesté sa volonté de régulariser sa situation, mais elle n’a reçu aucune réponse. En recourant à une procédure abusive, les autorités veulent tout simplement empêcher le journal de paraître », a ajouté Reporters sans frontières.