(RSF/IFEX) – Une journaliste et militante des droits de l’homme, Natalya Kaliada, a été condamnée, le 2 février 2004, à une amende, pour avoir publié des textes sur le site de l’organisation de défense des droits de l’homme Charter 97. RSF dénonce cette décision de justice auprès du ministre de la Justice, Viktor Golovanov. « Natalya […]
(RSF/IFEX) – Une journaliste et militante des droits de l’homme, Natalya Kaliada, a été condamnée, le 2 février 2004, à une amende, pour avoir publié des textes sur le site de l’organisation de défense des droits de l’homme Charter 97.
RSF dénonce cette décision de justice auprès du ministre de la Justice, Viktor Golovanov. « Natalya Kaliada n’a fait que dénoncer les violations répétées envers les droits de l’homme au Bélarus », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de RSF. « En la condamnant pour avoir écrit des articles sur Internet, la juge Natalya Vojsechovich adresse un message inquiétant aux défenseurs des droits de l’homme et aux journalistes. Dans un pays où les médias indépendants sont constamment harcelés par les autorités, Internet offre aux Biélorusses la possibilité d’accéder à une information exempte de censure. Nous condamnons donc fermement cette tentative de museler la liberté d’expression sur le Net », a ajouté RSF.
Kaliada a été condamnée à une amende de 160 euros (environ 200 $US) pour avoir publié des articles sur le site de Charter 97, une organisation non reconnue par les autorités.
Ce jugement fait suite à une enquête du procureur général visant à examiner la légalité des informations diffusées par l’organisation. Ces investigations avaient abouti à une résolution du procureur adjoint stipulant que l’activité de Charter 97 était illégale. Le procureur général adjoint, Paval Radzivonaw, est l’objet de critiques récurrentes de la part de l’organisation, cette dernière l’accusant d’être l’un des principaux responsables de la répression des médias locaux.
RSF rappelle qu’en 2003, la presse indépendante et les organisations de défense des droits de l’homme ont fait l’objet d’un harcèlement juridique sans précédent. Au moins quinze journaux ont été suspendus ou empêchés de paraître et bon nombre d’association fermées.