(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 26 juin 2002 : Une mission de Damoclès – Reporters sans frontières constate des avancées encourageantes dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Nimalarajan Plus de vingt mois après l’assassinat du journaliste Mayilvaganam Nimalarajan à son domicile de Jaffna (nord du Sri Lanka), une mission […]
(RSF/IFEX) – Ci-dessous, un communiqué de presse de RSF daté du 26 juin 2002 :
Une mission de Damoclès – Reporters sans frontières constate des avancées encourageantes dans l’enquête sur l’assassinat du journaliste Nimalarajan
Plus de vingt mois après l’assassinat du journaliste Mayilvaganam Nimalarajan à son domicile de Jaffna (nord du Sri Lanka), une mission du réseau Damoclès, organisation de lutte contre l’impunité représentée par l’avocat belge Luc Walleyn, et de Reporters sans frontières, représentée par Vincent Brossel, s’est rendue, du 18 au 22 juin 2002, à Colombo et à Jaffna pour enquêter sur le cas Nimalarajan.
La mission a reçu de la part des plus hautes autorités du Sri Lanka, notamment le ministre de l’Intérieur, John A.E. Amaratunge, et du procureur général, K. C. Kamalasabeyon, l’assurance que le gouvernement et l’appareil judiciaire s’engageaient à mener jusqu’au bout cette enquête. Ainsi, à quelques jours d’intervalle, deux personnes qui pourraient être impliquées dans le meurtre ont été interrogées et placées en détention par les enquêteurs du Criminal Investigation Department à Jaffna. Des avis de recherche auraient été lancés contre d’autres suspects dont certains pourraient, selon des personnes interrogées par la mission, avoir quitté le pays.
La mission a constaté que l’enquête avait été bloquée pendant plus de dix mois suite à des pressions politiques venues de Colombo et Jaffna. En effet, les principaux suspects seraient des militants de l’Eelam People’s Democratic Party (EPDP), alors membre du gouvernement présidé par Chandrika Kumaratunga. Malgré les demandes répétées du juge de Jaffna, la police ne semble avoir fait aucun effort, jusqu’au début de l’année 2002, pour mener une enquête sérieuse.
Le réseau Damoclès va adresser, dans les prochains jours, des recommandations aux autorités sri lankaises compétentes afin que le crime contre le journaliste indépendant Nimalarajan, collaborateur notamment de la BBC, ne reste pas impuni.
Dans le cadre d’un projet international de lutte contre l’impunité des crimes de journalistes, financé par la Commission européenne, le réseau Damoclès suit avec beaucoup d’attention les avancées de l’enquête sur le meurtre de Nimalarajan. Si nécessaire, l’organisation envisage de se rendre de nouveau au Sri Lanka, et de s’engager dans les procédures judiciaires qui concernent cette affaire.