La nouvelle loi cherche à fusionner le Sierra Leone Broadcasting Services avec la United Nations Radio.
(MFWA/IFEX) – L’Association des Journalistes de la Sierra Leone (SLAJ) s’est dite inquiète de la promulgation d’une nouvelle loi sur la radiodiffusion-télévision par la législature du pays le 6 août 2009 qui a confié au Président de la République des pouvoirs unilatéraux pour nommer le directeur-général et le directeur-général adjoint de l’Office de la Radiodiffusion-Télévision publique.
Cette nouvelle loi cherche à fusionner le Sierra Leone Broadcasting Services, l’office de la radiodiffusion-télévision du pays, avec la United Nations Radio qui a été créée par l’organe mondial pendant la guerre civile. Les deux stations seront régies par la loi de 2009 portant Office de la Radiodiffusion-Télévision de la Sierra Leone.
Lors d’une interview, le Président de la SLAJ, Umaru Fofana, a confié au correspondant de la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA) que les pouvoirs confiés au Président renforceront non seulement le contrôle qu’exerce l’exécutif sur les médias publics mais porteront également atteinte aux intérêts des membres de la SLAJ qui travaillent avec les deux stations.
Selon Fofana, contrairement aux prétentions du ministre de l’information que tous les acteurs ont été consultés, la SLAJ, une partie prenante importante, a été mise sur la touche pendant les réunions consultatives. « Les gens doivent voir que nous faisons une contribution », a-t-il souligné.
Le Président Ernest Bai Koroma devrait donner son assentiment au projet de loi dans un délai de 21 jours.
La MFWA se range du côté de la SLAJ. L’organisation exhorte le Président Koroma à ne pas signer le projet de loi et demande qu’il mène des consultations appropriées en intégrant les opinions de tous les acteurs pour faire de sorte que la station d’émission puisse vraiment refléter son caractère public et qu’elle soit responsable devant l’Etat et le peuple de la Sierra Leone.
La MFWA encourage la SLAJ et d’autres organisations de la société civile pour qu’elles s’unissent afin d’assurer que le Président Koroma ne donne pas son assentiment au projet de loi.