(RSF/IFEX) – Après Radio Free Asia et Voice of America, c’est au tour de la radio Sound-of-Hope d’être brouillée par les autorités chinoises. RSF proteste contre cette nouvelle avancée dans la construction d’une « grande muraille des ondes ». « Comme Internet, les ondes radio sont de plus en plus contrôlées par Pékin. Les auditeurs et les internautes […]
(RSF/IFEX) – Après Radio Free Asia et Voice of America, c’est au tour de la radio Sound-of-Hope d’être brouillée par les autorités chinoises. RSF proteste contre cette nouvelle avancée dans la construction d’une « grande muraille des ondes ». « Comme Internet, les ondes radio sont de plus en plus contrôlées par Pékin. Les auditeurs et les internautes chinois n’ont droit qu’aux informations validées par le régime », a déclaré l’organisation.
Sound-of-Hope, basée à San Fancisco, émet dans toute la Chine depuis l’extérieur du pays et diffuse des programmes culturels et d’information. Depuis juin 2005, d’importantes interférences, constatées dans de nombreuses villes chinoises, notamment à Dalian, Fuzhou et Xinjiang, et ordonnées par le National Security Bureau, le Public Security Bureau et le General Military Intelligence Sector II, brouillent régulièrement ses quatre heures de programme quotidien : celui-ci est coupé par de la musique ou par des émissions de China’s Central Radio Station. Dans le meilleur des cas, les auditeurs comprennent quelques phrases, et au pire, ils ne peuvent plus capter du tout Sound-of-Hope.
De pareilles opérations avaient déjà été dénoncées par les radios Voice of Tibet (basée en Norvège), BBC World Service, Voice of America et Radio Free Asia en octobre 2004. Grâce à un dispositif de brouillage perfectionné mis en place grâce à des équipements fournis par l’entreprise française Thalès (installation d’antennes et d’émetteurs), le gouvernement peut brouiller efficacement les programmes en ondes courtes diffusés par ces radios internationales depuis l’Europe et l’Asie centrale.